Romans

« La ligne brisée » de Nicole Richard : Écrire l’émancipation sur les failles de la mémoire

Avec une écriture limpide et évocatrice, Nicole Richard poursuit le récit initié dans L’étincelle en redonnant la parole à Eugénie, figure lucide d’une jeunesse confrontée aux limites sociales et affectives. La ligne brisée n’est pas un simple roman d’apprentissage : c’est un texte de résistance, une mise en récit des déchirures générationnelles, un voyage littéraire entre l’exil intérieur et l’errance géographique.

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La Nuit de Hallnaut Engouang : un roman de la perversion sociale

Le choix du titre La Nuit est hautement symbolique. Plus qu’un simple décor, elle devient un espace moralement obscur, où se nouent les drames et se scellent les pactes. C’est la nuit des actes inavouables, du secret et du sacrifice. Chez Engouang, elle prend une dimension presque mythique, enveloppant les personnages d’un voile d’opacité et de vertige.

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« Parcelle à vendre » d’Arian Samba : roman tragi-comique d’un rêve qui s’effondre

Avec Parcelle à vendre, l’écrivain congolais Arian Samba signe un roman au ton aigre-doux, oscillant entre farce politique, satire sociale et chronique interculturelle. À travers l’histoire d’un couple mixte, une Européenne paléontologue et un Congolais de la diaspora, venu à Brazzaville pour construire un pied-à-terre en vue de recherches scientifiques, l’auteur livre une critique aussi mordante que lucide du chaos foncier dans une société où corruption, gangstérisme ordinaire et absurdité administrative s’entrelacent au quotidien. Ce roman à la fois drôle, inquiétant et révélateur interroge autant les illusions de la diaspora que les tensions structurelles d’un pays où la terre, au lieu d’être un socle, devient un gouffre.

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“La dernière volonté du bourreau” d’Eugenia Kononenko

La dernière volonté du bourreau est un roman dense, essentiel, qui s’inscrit dans la lignée des grandes œuvres traitant de la mémoire traumatique du XXe siècle. Il interroge la liberté, le silence, la transmission, et pose la question brûlante de la responsabilité individuelle dans les systèmes totalitaires. À l’heure où l’histoire semble parfois se répéter, Eugenia Kononenko nous rappelle que sans vérité, il n’y a pas de paix, et que sans mémoire, il n’y a pas de liberté.

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« Une lueur dans la nuit » d’Edmond Ndong Ella

Une lueur dans la nuit retrace le parcours de Stefan, un jeune homme issu de l’arrière-pays, plein d’idéaux, qui quitte son village pour Libreville avec le bac en poche, animé par l’ambition de réussir. Rapidement confronté à une épreuve brutale – un accident qui le cloue neuf mois à l’hôpital et compromet ses projets universitaires –, Stefan devra apprendre à se reconstruire, à faire le deuil de ses rêves initiaux et à tracer un nouveau chemin. Le roman, profondément humain, explore des thèmes forts : résilience, amour, rejet, solidarité, ambition et sacrifice.

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« Anesthésie générale » de Meissoon Azzaria

Avec Anesthésie générale, Meissoon Azzaria signe un premier roman audacieux et profondément personnel, qui s’inscrit dans une tradition littéraire du questionnement existentiel, tout en y apportant une voix singulière, nourrie de migrations, de deuils et de résistances silencieuses. Ce livre, qui interpelle par sa densité introspective et son écriture précise, laisse en nous une empreinte durable : celle d’une femme qui marche pour ne pas sombrer, qui pense pour ne pas s’effacer.

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« Dancing Queen de Felicia Mihali : Un chant pour les femmes, leurs liens, leurs lutte…

Dancing Queen est un roman nécessaire. Il parle des femmes sans condescendance, sans les enfermer dans des clichés de force ou de souffrance. Il les regarde vivre, aimer, se tromper, se chercher — et surtout, il leur donne la parole. C’est un roman féministe, oui. Mais c’est surtout un roman profondément humain, porté par une écriture magnifique, qui continue de résonner longtemps après la dernière page.

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Volodymyr Vakoulenko : Premiers jours d’occupation. Derniers jours de Volodymyr

Volodymyr Vakoulenko, poète et écrivain ukrainien, a laissé un témoignage d’une intensité rare dans un journal de 36 pages écrit durant les premiers jours de l’occupation russe en 2022. Ce texte, écrit avant sa disparition tragique ( il sera enlevé, torturé et exécuté par les forces russes ), témoigne non seulement d’une situation politique et militaire dramatique, mais aussi d’un combat profondément humain et intérieur. Trois aspects ont retenu mon attention : l’enracinement de l’auteur dans sa terre et son identité, la relation fusionnelle et protectrice avec son fils autiste, et son engagement moral face à la guerre. Pour moi, ce journal est à la fois un document historique, un acte de résistance intime, et une méditation existentielle.

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« Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne peut s'exprimer qu'en répondant : Parce que c'était lui, parce que c'était moi. »

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