Le 22 janvier 2000, la littérature canadienne a perdu l’une de ses figures les plus importantes : Anne Hébert. La Québécoise, qui consacra toute sa vie à l’écriture, a inspiré de nombreuses générations d’écrivains au Canada et loin de ses frontières. Romancière, poétesse, nouvelliste, dramaturge et scénariste, elle a laissé une empreinte vive dans l’univers littéraire et culturel canadien. Son œuvre poignante à l’expression rude, aux antipodes de sa douceur physique, revendique une certaine liberté et une libéralisation de la pensée. Nourris par les douleurs qui ont marqué ses jeunes années, ses textes l’ont propulsée vers les plus hautes cimes des reconnaissances littéraires internationales et dans la sphère universitaire. Aujourd’hui encore, ils continuent de faire l’objet d’importants travaux scientifiques.