Une précocité musicale exceptionnelle
Née le 18 juillet 1985 à Yaoundé, au Cameroun, Charlotte Dipanda découvre très tôt sa passion pour la musique en participant aux chœurs dans les cabarets dès son adolescence. Elle attribue cette première rencontre avec le milieu musical au musicien camerounais Longuè Longuè. Malgré les défis de concilier études et nuits passées dans les cabarets, Charlotte se consacre entièrement à sa passion, la musique, et commence à envisager sérieusement une carrière artistique.
Un mentorat déterminant
En 1999, Charlotte Dipanda rencontre Jeannot Hens, un célèbre guitariste connu pour ses collaborations avec des grands noms comme Petit Pays. Hens devient son mentor et soutien précieux, conduisant à leur collaboration sur un album publié en 2001, dont la chanson « Longuè » rencontre un grand succès et révèle le talent de Charlotte au public.
Élargissement des horizons
À seulement 16 ans, Charlotte Dipanda s’envole pour la France, où son album en collaboration avec Jeannot Hens reçoit une reconnaissance internationale croissante. Elle s’inscrit à l’Institut Art Culture Perception de Paris pour perfectionner son chant et apprendre le piano et le solfège. Ce séjour sera décisif pour sa carrière, lui permettant de rencontrer et de collaborer avec des icônes de la musique africaine et internationale comme Lokua Kanza, Manu Dibango, Papa Wemba, et Rokia Traoré.
Une carrière florissante
En 2009, Charlotte Dipanda sort son premier album solo, « Mispa », enregistré à Paris avec le bassiste Guy Nsangué. Cet album, dédié en partie à sa grand-mère décédée qui l’a élevée, la propulse au statut de star, notamment au Cameroun et en France. Suivent des succès avec les albums « Dube L’am » (2012), « Massa » (2015), « Un jour dans ma vie » (2018), et « CD » (2021), enrichis de collaborations avec des figures comme Toto Guillaume, Richard Bona, et Coco Mbassi.
Influences musicales et diversité culturelle
Charlotte Dipanda chante principalement en français et en langues locales (Douala, bakaka), explorant des genres comme le makossa, le mangambeu, le bikutsi, ainsi que le zouk, le RNB, le jazz et la pop. À 38 ans, après des centaines de concerts mondiaux et cinq albums acclamés, elle continue d’enchanter les mélomanes avec des singles comme « On s’en fout » (2023) et « Héritage » (2024).
En conclusion, Charlotte Dipanda incarne non seulement la réussite artistique, mais aussi la richesse culturelle et la passion musicale qui transcende les frontières.
Boris Noah