Le clap d’ouverture de l’édition 2022 du Salon du livre de Genève a été donné le 18 mai dernier, en présence de l’invité d’honneur, Laurent Gaudé ; de Monsieur Thierry Apothéloz, Conseiller d’État responsable de la cohésion sociale ; et de Monsieur Sami Kanaan, Conseiller administratif de la ville de Genève.
SALON DU LIVRE DE GENÈVE 2022
Du 18 au 22 mai, plusieurs lieux de la ville de Genève ont été le théâtre de la célébration de la littérature francophone dans son ensemble. À côté de l’écrivain français Laurent Gaudé, une centaine de personnalités du monde littéraire et culturel était présente. On peut citer entre autres : Raphaël Enthoven, Richard Malka, Isabelle Carré, Mathias Malzieu, Nancy Huston, Hubert Védrine, Constance Debré, Agnès Martin-Lugand, Felwine Sarr, Sami Tchak, Eric-Emmanuel Schmitt. Les visiteurs ont donc eu droit à de belles rencontres, ainsi qu’aux lectures à voix haute des auteurs, aux dédicaces, animations musicales, siestes dessinées et à de nombreux débats enrichissants. Les échanges portaient essentiellement sur des thématiques d’actualité liées à la question de la liberté dans sa globalité, à l’Ukraine et aux problématiques du monde postsoviétique, à la maternité et à la contraception masculine, à l’écologie et à l’impact de la littérature dans nos sociétés notamment.
La remise du Prix Ahmadou Kourouma, qui est l’une des plus grandes attractions de ce grand rendez-vous culturel, s’est tenue le 20 mai. Né en 2004, de l’initiative de Jacques Chevrier (Professeur émérite à la Sorbonne), Jean-Louis Gouraud (ancien directeur de la rédaction de Jeune Afrique) et de Pierre-Marcel Favre (Éditeur et fondateur du Salon international du livre et de la presse de Genève), ce prix littéraire suisse fait partie des plus prestigieuses récompenses de la littérature africaine. D’une valeur de 5 000 francs suisses, il couronne « un auteur d’expression française, africain ou d’origine africaine de l’Afrique subsaharienne, pour un ouvrage de fiction — roman, récit ou nouvelles — dont l’esprit d’indépendance, de lucidité et de clairvoyance s’inscrit dans le droit fil de l’héritage légué par Ahmadou Kourouma. »
En lice avec Bessora, Les Orphelins (J.C Lattès) ; Mahamat-Saleh Haroun, Les Culs-reptiles (Gallimard/Continents noirs) et Oxmo Puccino, Les Réveilleurs de soleil (J.C Lattès) ; c’est sur Osvalde Lewat que le choix du jury a été porté. Parallèlement journaliste, photographe d’art et réalisatrice de films documentaires, l’écrivaine d’origine camerounaise remporte la 19e édition du prix Kourouma pour son premier roman Les Aquatiques (Les Escales), lequel a gagné il y a quelques mois la première édition du Grand Prix Panafricain de Littérature. Elle succède ainsi au Congolais Blaise Ndala, lauréat de l’édition 2021, pour son livre Dans Le ventre du Congo (Mémoire d’encrier/Seuil).
Boris Noah