«Nous, les autres : Xénophobie, reconnaissance et démocratie culturelle», une lecture philosophique de l’essai de Toula Drimonis

Dans Nous, les autres, Toula Drimonis propose une réflexion frontale sur la xénophobie, l’ethnonationalisme et les récits identitaires qui façonnent les rapports entre immigrants et société d’accueil, notamment au Québec. En mêlant mémoire familiale, analyse politique et engagement journalistique, elle interpelle la manière dont les sociétés libérales traitent « l’autre ». Cet article explore l’essai à la lumière de trois grands penseurs de la reconnaissance et de la diversité culturelle : Paul Ricœur, Charles Taylor et Will Kymlicka, afin de montrer en quoi cet ouvrage soulève des enjeux philosophiques fondamentaux relatifs à l'identité, à la justice narrative et à la citoyenneté multiculturelle.

Je remercie l’éditeur pour le service de presse de cet essai. J’ai lu ce livre à trois reprises. Je voulais, en tant qu’immigrante et philosophe (sociale et politique de formation travaillant sur l’interculturel et les questions du vivre-ensemble), me situer dans ce texte. Je ne sais pas si j’ai réussi, mais je peux avouer que le livre est très riche, une expérience personnelle (la famille de l’auteure) croisée avec celles d’autres, mais aussi avec le Canada son pays et le Québec sa Province.

Le récit contre-récit : identité narrative et reconnaissance (Ricœur)

Appartenance et reconnaissance : la politique du respect (Taylor)

Multiculturalisme et justice libérale : Kymlicka et l’éthique de l’intégration

Une éthique de l’altérité : au-delà de la tolérance

De la mémoire blessée à la citoyenneté partagée

Ce faisant, Toula Drimonis nous contraint à répondre à une question essentielle : qui a le droit de dire “nous” dans une démocratie pluraliste ? Et, corollairement, qui reste toujours “les autres” ?


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