Analyses littéraires

« La ligne brisée » de Nicole Richard : Écrire l’émancipation sur les failles de la mémoire

Avec une écriture limpide et évocatrice, Nicole Richard poursuit le récit initié dans L’étincelle en redonnant la parole à Eugénie, figure lucide d’une jeunesse confrontée aux limites sociales et affectives. La ligne brisée n’est pas un simple roman d’apprentissage : c’est un texte de résistance, une mise en récit des déchirures générationnelles, un voyage littéraire entre l’exil intérieur et l’errance géographique.

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Danser sur les ruines du silence : mémoire, filiation et création dans «L’histoire d’Anne a tempera» de Fabienne Roques

«L’histoire d’Anne a tempera» de Fabienne Roques se présente comme un objet littéraire hybride et performatif. Mêlant texte, peinture, photo, danse et mémoire, ce livre-événement explore le destin d’une femme française vivant en Algérie pendant la Seconde Guerre mondiale. À travers une narration éclatée, sensorielle et résolument poétique, Roques livre une enquête intime sur le refoulé familial, sur les effets délétères de l’histoire coloniale, et sur l’art comme forme d’exhumation du silence.

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« Hors de soi » : un recueil sur l’exil intérieur et social

Le recueil Hors de soi rassemble sept nouvelles écrites par des auteur.e.s aux horizons divers. Il s’agit d’un collectif littéraire profondément ancré dans les réalités contemporaines, mais aussi traversé par des dimensions rêvées, dystopiques ou symboliques. Chaque nouvelle explore un déplacement : géographique, identitaire, culturel ou psychique. Le titre lui-même, Hors de soi, annonce un double mouvement : sortir de soi-même (dépasser ses propres limites) mais aussi être mis hors de soi par les violences du monde, les exclusions, ou les ruptures familiales et sociales.

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« Les Zigzags du destin » de Melchior Mbonimpa : l’exil entre désillusion et dignité

Comme l’indique le titre du recueil, « Les Zigzags du destin » explore les détours imprévus et souvent douloureux que prend la vie humaine, en particulier celle des migrants africains en Occident. La quatrième de couverture souligne que les personnages sont « expatriés pour la plupart, qui se sont laissé conduire et éconduire par la vie », insistant sur l’idée de perte de contrôle et d’adaptation forcée.
La dimension tragique du choix, imposé ou assumé, traverse l’ensemble du recueil. Chaque nouvelle illustre une collision entre espoir et réalité, modernité et tradition, liberté et contrainte. Le destin n’est pas linéaire. Il est brisé, erratique, parfois cruel.

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La Nuit de Hallnaut Engouang : un roman de la perversion sociale

Le choix du titre La Nuit est hautement symbolique. Plus qu’un simple décor, elle devient un espace moralement obscur, où se nouent les drames et se scellent les pactes. C’est la nuit des actes inavouables, du secret et du sacrifice. Chez Engouang, elle prend une dimension presque mythique, enveloppant les personnages d’un voile d’opacité et de vertige.

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« Parcelle à vendre » d’Arian Samba : roman tragi-comique d’un rêve qui s’effondre

Avec Parcelle à vendre, l’écrivain congolais Arian Samba signe un roman au ton aigre-doux, oscillant entre farce politique, satire sociale et chronique interculturelle. À travers l’histoire d’un couple mixte, une Européenne paléontologue et un Congolais de la diaspora, venu à Brazzaville pour construire un pied-à-terre en vue de recherches scientifiques, l’auteur livre une critique aussi mordante que lucide du chaos foncier dans une société où corruption, gangstérisme ordinaire et absurdité administrative s’entrelacent au quotidien. Ce roman à la fois drôle, inquiétant et révélateur interroge autant les illusions de la diaspora que les tensions structurelles d’un pays où la terre, au lieu d’être un socle, devient un gouffre.

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« Elles » de Pier Courville

« Elles », de Pier Courville, n’est pas un simple recueil littéraire. C’est un miroir brisé tendu au visage de nos sociétés. À travers une série de textes courts, incisifs, l’autrice fragmente le corps féminin pour mieux révéler les violences invisibles qui le traversent. Ce n’est pas un cri de rage, mais un souffle coupé, celui d’une parole lucide, froide, maîtrisée, qui dit l’infra-violence, celle qui use et détruit sans bruit.

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« Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne peut s'exprimer qu'en répondant : Parce que c'était lui, parce que c'était moi. »

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