Du 26 au 29 octobre 2023 s’est tenue à Ottawa, au Canada, la sixième édition du Salon du livre afro-canadien. L’écrivaine canadienne d’origine burkinabè, Angèle Bassolé-Ouedraogo, auteure et éditrice de plusieurs ouvrages, a été la présidente de ce grand rendez-vous afro-canadien des amoureux de la littérature.
Dévoilé quelques semaines avant le rassemblement, le thème de ce salon était : Nos mots pour le dire.
Le salon a accueilli cette année plus d’une centaine d’auteurs venus du Canada, d’Haïti et de la Côte d’Ivoire, avec plus d’une vingtaine de maisons d’édition, sans compter les organismes œuvrant pour la littérature, de même que la présence des auteurs auto-édités.
Six ans après la première, force est de constater que le SLAC prend de l’ampleur et atteint les écrivains issus de toutes les diversités.
Les auteurs Andrée Lacelle, Loran Kristian, Tanelle Boni, Marie-Célie Agnant, Mehdi Chalmers, Marie-Ange Somdah, Hantanoro R’Abel Rasendralalo et Lillian Allen étaient les invités d’honneur de l’évènement.
Mme Angèle Bassolé-Ouedraogo s’est dite honorée et heureuse de venir à la rencontre des auteurs et du public afro-canadien à Ottawa.
« Mon rôle est de porter la voix du salon partout en Ontario, au Canada et à l’international, de promouvoir cette 6ᵉ édition qui porte sur la poésie et en tant que poète, c’est un honneur et un privilège que j’accueille avec humilité. Mon rôle consiste à représenter cette 6ᵉ édition, à la faire diffuser partout à travers les médias en accordant des entrevues radio, télé et aux journaux écrits. »
Avant et après le salon, Mme Bassolé-Oeudraogo, à titre de présidente d’honneur, a promis de se rendre le plus disponible possible pour l’univers du livre, en essayant d’être une sorte de pont entre les auteurs, les éditeurs, les libraires et les lecteurs de l’univers afro-canadien. Sa joie c’est de pouvoir réunir autour de la littérature.
Mme Bassolé-Oeudraogo a, entre autres, participé, à des tables rondes sur la poésie en compagnie d’autres auteurs. Les tables rondes ont d’ailleurs été au cœur des activités du Salon du livre cette année.
« L’impact de la littérature pour les Afro-descendants est très important, car elle permet de faire entendre nos voix, de partager notre héritage culturel immense et riche avec tout le Canada. Pouvoir s’exprimer à travers nos mots permet de bâtir un pont culturel entre nos origines afro-descendantes et la culture canadienne, de tisser un dialogue fructueux pour tous. »
Une place a été largement accordée à la littérature jeunesse en soulignant son importance dans la culture afro-canadienne des plus jeunes. Khadydja Ndoye a introduit les jeunes à la lecture du livre Le Monde de Sabbih en le présentant comme moyen de découvrir la culture zanzibari et le monde de la robotique. Rappelons que Khadydja Ndoye est une voix influente pour l’éducation hybride et de la robotique. Elle est née en France et est d’origine sénégalaise.
Il y a aussi eu d’autres activités pour les jeunes comme l’atelier de poésie, des lectures, etc.
Parmi les activités inscrites sur le programme, il y a eu des conférences, des entrevues, des lancements d’ouvrages, etc. Les visiteurs ont pu découvrir cette belle organisation autour du livre ; une soirée ; en collaboration avec l’Association des auteures et auteurs de l’Ontario français. Quand les mots font échos ! Cette soirée a permis de découvrir des auteurs : Angèle Bassolé-Ouédraogo, Andrée Lacelle, Félix Perkins, Tanella Boni, Tina Charlebois, Daniel Groleau-Landry, Marie-Célie Agnant, Laura Doyle-Péan, Loran Kristian, François Baril Pelletier et Hajaina Naomy Andrianasolo ! Animée par Danièle Vallée
« Je dirai à ce jeune que la littérature et particulièrement la poésie occupent une place importante dans mon parcours. La littérature, les mots, la poésie sont ma vie. J’écris pour rester vivante ».
Nathasha Pemba
