Sortie en 2018, Bodyguard ou garde du corps est une mini-fiction britannique. Elle a eu des records d’audience invraisemblables en Grande-Bretagne.
SYNOPSIS & INFO
David Budd, vétéran de guerre aussi héroïque que volatile, travaille désormais en tant que spécialiste de la protection pour le compte de la Metropolitan Police Service de Londres. Lorsqu’il est chargé de la protection de l’ambitieuse Julia Montague, Secrétaire d’État à l’intérieur, dont il méprise profondément la politique, Budd se retrouve partagé entre son devoir et ses croyances. Responsable de sa sécurité, pourrait-il devenir sa plus grande menace ?
GENRE
Thriller politique
DISTINCTION
« La dramatique télé de la décennie »
UN GARDE DU CORPS PAS SI GARDE QUE ÇA
L’atmosphère de guerre se présente d’entrée de jeu. David Budd est dans le train avec ses deux enfants. Ses réflexes d’ancien combattant l’amènent à déduire qu’il y a un coup qui se prépare. Probablement un acte terroriste. En effet, il y a dans ce train une terroriste qui s’apprête à se faire sauter. Entre son expérience de soldat, la sécurité de ses enfants et de celle de l’ensemble des voyageurs, il va devoir garder son sang-froid et faire comme si de rien n’était; adopter le calme devant l’ensemble des voyageurs. En même temps, les services de sécurité existent dans ce train. Il va devoir coopérer avec eux et ce n’est pas évident.
Après cet incident, David Budd, alors sergent de police, est affecté en promotion à la garde rapprochée de la ministre de l’Intérieur, Julia Montague (irréprochable Keeley Hawes).
Julia Montague,
Une femme politique pour qui le politiquement correct est une véritable utopie. Réaliste, elle sait rendre la gifle au gifleur. Imposante et consciente de son pouvoir, elle fait obstruction à toute personne susceptible de la gêner dans son ascension. On ne lui connaît pas d’idylle amoureuse à ce jour, sauf peut-être les cases du passé. Voilà ! Elle est une femme pure et dure… Sans cœur, pourrait-on dire. Elle est peu aimée dans son parti, de la population et de ses collègues du gouvernement. Et elle, c’est tout ce que Budd déteste. Pourtant, il va falloir qu’il la protège et peut-être se donner un peu plus. Elle lui dira, par ailleurs, « Je ne suis pas la reine. Vous avez le droit de me toucher ! »
Mais le sergent Budd est avant tout un homme blessé sur le plan émotionnel. Il porte aussi des marques sur son corps qui montrent qu’il a vécu d’atroces choses en Afghanistan. Ce qui le tient en vie… sa famille peut-être, même si sa relation avec son ex- est inexistante, ou peut-être ses enfants ou encore l’espoir de guérir. Il est poursuivi par des cauchemars de la guerre et le déni de l’alcool qui a descendu au plus bas son couple. Il n’est pas le seul à vivre cette situation. Quelques amis rescapés comme lui, blessés, positifs ou négatifs, mais en colère. En colère parce qu’ils se sont mis au service de la nation qui les a oubliés. Ils vivent dans le regret et le désespoir.
Et puis, il y a le terrorisme… On savait qu’il existait, mais on sait désormais qu’il est immanent et qu’il va falloir faire avec sans pourtant baisser la garde.
Budd le soldat pacifiste, pas vraiment en paix avec lui-même, doit protéger une femme politique.
Elle célibataire, tenue à la discrétion parce que femme politique, lui, en proie avec ses démons et en séparation avec son épouse. Lui omniprésent dans l’intimité de la femme politique. Ils finiront par entretenir une relation qui au début est très sexuelle. Une relation qui se conjugue avec les attaques terroristes à Londres. Deux mondes, une relation.
Une histoire banale, mais extraordinaire et éminente.
Budd au cœur de la sécurité : la sienne, celle de ses enfants, celle de sa maîtresse et celle de son pays.
En attente de la deuxième saison
Gabrielle Tremblay