Croire en soi malgré tout
Anthony Omenya est un entrepreneur, consultant et développeur d’applications mobiles né en France, il y a une trentaine d’années, des parents originaires de la République Démocratique du Congo. Issu d’une fratrie de six enfants, le jeune Anthony rêve de devenir footballeur professionnel. Mais à l’âge de dix-huit ans, après son baccalauréat en marketing, il voit son rêve lui échapper à cause des problèmes de santé. C’est ainsi qu’il décide de se lancer dans la mode. A cette époque, il s’intéresse beaucoup à ce que fait le célèbre rappeur américain, Kanye West. Amateur du luxe, chaussures et vêtements de marque, il s’inspire donc de Kanye West et se fixe l’objectif de créer une marque de vêtements qui correspondra à ses goûts.
En 2010, Anthony Omenya s’envole pour Montréal, afin d’y poursuivre ses études en économie. Il y étudie également l’informatique et apprend à développer les applications mobiles. Parallèlement, il implémente de manière progressive son projet de la mode, qui ne fait malheureusement pas long feu. Mais Anthony Omenya a une tête pleine de rêves. Dès sa tendre enfance, il a une autre passion à côté du football, c’est la musique. Cette passion le pousse à devenir un beatmaker, un créateur de beats, et ensuite producteur de « The BSC Paris Productions ». Ce qui lui donne l’occasion de collaborer avec de nombreux ingénieurs de son de grands artistes. « J’ai collaboré auprès de producteurs et ingénieurs de son d’artistes de renom comme Ryan Leslie, Jay-Z, Kanye West et Afida Turner », affirme-t-il. Et par ailleurs, il fait partie d’un groupe de musique nommé « Ezamoto », très connu dans l’espace de Montréal à une certaine époque. Cette aventure qui lui a valu le surnom de Kanye Williams, se solde, elle aussi, par un échec.
Cependant, deux ans après son arrivée à Montréal, il décide de lancer sa première véritable entreprise : Insidde, un média social destiné aux amateurs de sport. Un projet très ambitieux qui connaîtra, lui aussi, la douleur de l’échec, malgré le fait qu’il attirait déjà les investisseurs.
« En 2012, le projet ne marchait pas, on avait perdu beaucoup d’argent et de développeurs. Pourtant, je commençais à être connu. Je recevais beaucoup d’éloges certes, mais il n’y avait pas d’entrée d’argent et on courait certainement vers une catastrophe financière. »
Après tous ces échecs, Anthony Omenya a certes eu des moments de doute, mais il n’a pas abdiqué, jusqu’à ce qu’il lance l’application Moko, en collaboration avec son ami André. Un jour après son lancement, elle fait partie du top 30 des applications les plus téléchargées sur Apple store. L’application connaît alors un grand succès dès le début, d’autant plus que certains artistes comme Mokobe, Maître Gims, Youssoupha, MHD, Hiro, Keblack et Naza entre autres, lui témoignent leur intérêt. Par la suite, Anthony Omenya enchaîne avec la création de plusieurs autres entreprises. Aujourd’hui, il est également le président de Omenya Business Group et le PDG de Omenya Consulting.
Création de l’application Moko
MOKO est considéré comme la première application de diffusion et de promotion de la musique africaine et caribéenne. C’est une plateforme qui a pour objectif de célébrer d’une certaine manière la culture afro-descendante à travers la musique. L’idée de cette application naît depuis 2014, mais c’est en 2016 que l’application est mise sur pied, dans l’optique de combler un vide :
« J’ai créé cette application parce que je me suis rendu compte que la culture africaine n’était pas assez mise en valeur du point de vue de sa production musicale. Je m’explique : aujourd’hui, il existe des plateformes comme Spotify, Vevo, Deezer, Apple music, etc. Toutes ces plateformes sont contrôlées par les Américains, les Européens, alors que les Africains et les Antillais, c’est-à-dire toute la culture africaine, n’ont aucune plateforme rayonnante qui met en valeur notre culture et notre musique. J’ai pensé qu’il était temps d’agir. »
En Lingala, la langue maternelle d’Anthony Omenya, « Moko » signifie « un » ou « une ». Avec cette application, c’est donc toute la musique afro-caribéenne et urbaine qui est proposée à travers une seule plateforme qui lui est exclusivement dédiée. Disponible en deux versions, anglaise et française, l’application Moko donne l’opportunité à ses utilisateurs d’écouter et de télécharger plus de cent rythmes afros. Accessible dans plus de soixante-dix pays dans le monde, elle se positionne de plus en plus comme une plateforme de communion entre les artistes et leurs fans. Et aussi, comme le biais d’une croissance de notoriété pour des artistes déjà connus, ainsi qu’un moyen de se faire connaître pour les artistes émergents.
En Lingala, la langue maternelle d’Anthony Omenya, « Moko » signifie « un » ou « une ». Avec cette application, c’est donc toute la musique afro-caribéenne et urbaine qui est proposée à travers une seule plateforme qui lui est exclusivement dédiée. Disponible en deux versions, anglaise et française, l’application Moko donne l’opportunité à ses utilisateurs d’écouter et de télécharger plus de cent rythmes afros. Accessible dans plus de soixante-dix pays dans le monde, elle se positionne de plus en plus comme une plateforme de communion entre les artistes et leurs fans. Et aussi, comme le biais d’une croissance de notoriété pour des artistes déjà connus, ainsi qu’un moyen de se faire connaître pour les artistes émergents.
Il est à noter que l’application Moko qui compte près d’un million d’utilisateurs, a une version gratuite et une version payante, accessible sur abonnement. L’on y trouve des musiques audio et vidéo, des plus anciennes au plus récentes, au grand bonheur des utilisateurs. À côté d’Anthony Omenya, Co-fondateur et PDG de l’entreprise Moko, on retrouve une équipe de jeunes dynamiques et voués à la tâche, dont la plupart sont là depuis le début de l’aventure. On peut citer André Mwana, Co-fondateur et vice-président du marketing ; Ruben Ver Berne, Co-fondateur et directeur créatif ; Benoît Fortin, Co-fondateur, et CTO ; Amy King, Directrice du marketing ; et Winnie Abodo Alinga, Responsable de la conception de produits.
Omenya Consulting
« L’histoire d’Omenya Consulting commence en 2018, quand Anthony Omenya fonde cette agence spécialisée dans le développement d’applications mobiles. Composée d’une équipe de développeurs et de designers experts, Omenya Consulting se spécialise dans l’adaptation des technologies numériques à vos projets et dans la création d’applications de qualité. »
Omenya Consulting a pour objectif principal d’aider les entrepreneurs à créer des applications mobiles. Il est question de pousser les jeunes à entreprendre sans crainte dans le domaine du numérique, en leur offrant un service-conseil adéquat. Il faut encourager les jeunes à développer des projets en s’inspirant du parcours du fondateur dans l’entrepreneuriat et de son expérience dans le marketing. Ce projet est plus centré sur les applications mobiles, étant entendu que les appareils mobiles sont de plus en plus prisés. Presque tout le monde utilise un téléphone portable et la connexion internet est plus utilisée à travers les smartphones notamment. De ce fait, une application mobile donne plus de visibilité et d’accessibilité à un produit que l’on souhaite mettre en exergue. Pour cela, Omenya Consulting propose des conseils, du coaching et l’accompagnement. L’entreprise a aussi mis sur pied une académie qui offre des cours en ligne à de milliers de personnes à travers le monde. Elle propose plusieurs formations accessibles à tous, sur le fonctionnement des applications et le digital entre autres :
« J’ai créé l’académie parce que lorsque je fais des services conseils, je le fais par zoom ou physiquement. Ça coûte cher et cela demande un budget. J’ai pensé à ceux et celles qui ont moins de budgets pour le faire. J’ai donc pensé qu’avant de passer à l’application, il faut un travail en amont comme avoir la bonne mentalité, la bonne fonctionnalité, les bons outils de marketing et de promotion. Savoir valider son marché, avoir les bons développeurs, avoir un bon modèle d’affaires pour générer les revenus, et avoir de bons conseils pour ne pas perdre de l’argent et autres. »
Le livre, les distinctions et l’avenir…
Le parcours d’Anthony Omenya est inspirant et peut être la source de motivation de nombreux jeunes qui veulent se lancer dans l’entrepreneuriat. Conscient de cela, il a publié un livre intitulé : Faire la différence. Le livre paraît en 2020 aux Éditions de L’Apothéose et chez La Doxa Éditions. Faire la différence retrace le parcours d’Anthony Omenya, fils d’entrepreneurs devenu lui aussi grand entrepreneur. Il y expose ses passions, ses motivations, ses valeurs, ses déconvenues et les différentes étapes qui l’ont mené vers son succès.
Anthony Omenya a reçu plusieurs distinctions qui saluent son travail en tant qu’entrepreneur depuis plus de dix ans. En 2013, il est dans le Top 10 sur 100 du Google MTL Startup Challenge TheFounderProject. Il reçoit le Prix Fierté congolaise de l’Association des Ressortissants du Kasaî-Occidental au Canada (ARKOCA) en 2016. En 2017, il est nommé dans la catégorie « Entrepreneur de l’année » par le Réseau des Entrepreneurs et Professionnels Africain (REPAF). Entre 2017 et 2018, il est sélectionné parmi les 25 entreprises émergentes de l’incubateur HEC (EntrePrism). Et il est nommé dans la catégorie « Entrepreneur de l’année » par le Regroupement des Jeunes Chambres de Commerce du Québec (RJCCQ) en 2018.
Cependant, l’entrepreneur d’origine congolaise n’entend pas dormir sur ses lauriers. Il a à cœur de continuer à étendre ses entreprises, afin de toucher plus de monde et de côtoyer d’autres horizons. Nous n’oublierons pas de noter qu’en 2020, il a fondé Omenya Business Group, une société holding qui regroupe toutes ses entreprises et ses investissements. En 2021, il a créé Omenya Space, constitué d’un studio d’enregistrement audio et vidéo, d’un studio de photographie, d’une salle de conférence, d’un espace événementiel, des bureaux privé et virtuel entre autres.
Parmi ses projets, Anthony Omenya prévoit de créer Moko Music Awards, un festival de musique pour les artistes africains et Caribéens, qui sera un peu à l’image du Festival de Coachella. Aussi, il projette également de faire de Moko l’application de référence pour ce qui est de la musique afro-caribéenne. Et plus tard, s’investir même dans les films pour faire de Moko « le YouTube africain ». Enfin, nous parlerons de son rêve de créer des Académies physiques en Afrique, en Europe et même en Amérique pour que ses cours ne soient plus seulement disponibles en ligne. L’idée étant aussi de permettre à certaines populations défavorisées d’avoir accès aux formations d’Omenya Consulting, afin d’être capables de créer des applications et de mettre sur pied des startups dans leurs espaces respectifs.
Pour se procurer le livre d’Anthony Oménya : Acheter Faire la différence