Si la littérature congolaise est aujourd’hui très représentée dans le monde, elle doit aussi ses lettres de noblesse à des écrivaines qui ont su s’imposer pour « partager avec les autres écrivains du Congo le pouvoir de la parole » (Sylvain Bemba). Ce pouvoir de la parole, elles l’utilisent non pas seulement pour des revendications qu’on rangerait dans le seul tiroir de l’engagement visant au respect de la liberté de la femme, mais aussi pour aborder d’une manière générale, des sujets sociaux et politiques qui marquent nos vies, nos sociétés, nos États, nos continents. Binéka Danièle Lissouba, qui vit actuellement à Montréal, au Canada, est l’une de ces écrivaines. Auteure de plusieurs publications, elle est journaliste, animatrice, conteuse, conférencière, et enseignante de français et de littérature francophone dans deux universités québécoises.