Talent d’Afrique 7e édition : à la rencontre de Serge Kalala

Bonjour, Serge, comment allez-vous ?

Je vais bien merci. Avant toute chose j’aimerais vous remercier pour cette invitation.

Qui êtes-vous ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?

Je suis d’origine congolaise ; je suis né dans la ville de Québec. Depuis mon plus jeune âge, j’ai dû m’adapter à la culture québécoise et non à ma culture congolaise. Je ne connaissais pas grand-chose de mon pays d’origine. Que ce soient dans les milieux scolaires ou en dehors de l’école, j’ai toujours été entouré de Québécois. Cela a fait en sorte que je sois capable de m’intégrer dans le tissu socio-économique québécois. Passionné par le basketball, j’ai vécu à Montréal dès l’âge de 15 ans jusqu’à 19 ans. Avec la communauté haïtienne qui est très présente dans la ville métropole, je me suis adapté à leur culture. C’est à mon retour à Québec, pour mes études universitaires, que j’ai côtoyé le milieu africain constitué essentiellement des Sénégalais, des Rwandais, des Ivoiriens, des Camerounais et finalement des Congolais ! En 2011, après mes études universitaires, pour la première fois de ma vie, j’ai mis les pieds en RDC… c’était une véritable prise de conscience… un retour aux sources. À mon retour au Canada, mon esprit était encore plus ouvert sur le fait que le monde est grand, le monde est vaste. Cela a donné tout son sens au mot monde, qui veut aussi dire diversité parce qu’on y retrouve des cultures différentes.

Pouvez-vous nous parler du concept Talent d’Afrique ?

J’avais tout simplement remarqué que dans les communautés noires, on retrouvait plusieurs jeunes avec des talents extraordinaires. Toutefois, ces mêmes jeunes ne savaient pas où ni comment valoriser leurs talents. Quand je regardais les concours, il n’y avait pratiquement pas de minorité visible. Et je me suis dit qu’il y avait un vide à combler. Donc j’ai décidé de créer une plateforme qui allait favoriser les talents artistiques dans les communautés afros, mais qui allait aussi encourager la diversité culturelle et le vivre-ensemble.

Les fonds d’organisation proviennent-elles des fonds propres, ou bien est-ce une subvention de l’État ?

Les fonds l’organisation proviennent en majeure partie des fonds propres. Par la suite, nous avons la chance d’avoir des partenaires fidèles et finalement la ville de Québec aussi soutient notre projet.

Quels sont les critères pour signer un partenariat avec vous ?

Afin de signer de partenariat avec Talent d’Afrique, il faut tout d’abord que l’entreprise ou l’organisme soutienne notre mission qui est d’encourager le partage et la diversité culturelle tout en favorisant l’expression artistique. Par la suite, il faut tout simplement choisir un forfait parmi ceux qui se retrouvent dans notre brochure de commandite.

Nous sommes déjà à la septième édition, quel est votre regard sur le chemin parcouru ?

Satisfait ! Je suis content de notre parcours ! Nous avons permis à plus de 100 artistes afro-québécois de partager leur art sur scène. Nous avons eu un impact significatif dans la région jusqu’au point où la ville de Québec a décidé de nous soutenir. Nous avons permis à des artistes afro-québécois de vivre leur rêve et d’entamer une carrière artistique !

Peut-on dire que toutes les éditions depuis la première édition se ressemblent ?

Les éditions sont différentes les unes des autres parce qu’on sent l’évolution du projet, que ce soit au niveau des salles ou au niveau de la programmation ou encore au niveau des artistes et de l’équipe. Au fil des années, nous constatons une grande amélioration.

Quel est l’impact de Talent d’Afrique auprès des Africains de Québec ?

Je dirais une fierté. Une fierté d’avoir un projet qui est à eux et pour eux. Une fierté d’avoir un projet qui met de la lumière sur leurs talents artistiques et qui les aide à s’intégrer dans la société québécoise. Pour les Africains de Québec, Talent d’Afrique est un rendez annuel à ne pas manquer puisque c’est à ce moment précis de l’année qu’ils savent que cet événement est dédié à eux et à leur culture.

Peut-on rêver du cinéma produit par Talent d’Afrique ?

Oui ! C’était exactement dans notre vision ! Nous espérons créer des séries télé et même faire des films !

Que deviennent les artistes qui passent par Talents d’Afrique ? Faites-vous un suivi avec eux ?

Nous faisons toujours un suivi avec les artistes de Talent d’Afrique, mais seulement qui, selon nous, ont une rigueur et une passion pour leur art. Notre meilleur « produit » est Maëva, la grande gagnante de la 4e édition de Talent d’Afrique ! Son parcours est inspirant pour les candidats chaque année !

Pouvez-vous citer trois noms des talents d’Afrique qui ont émergé ?

Maeva

Aysha

Ralph Cloud

Quels sont vos projets d’avenir ?

Talent d’Afrique souhaite tout d’abord amener son concours à l’échelle internationale. On veut avoir des concours Talent d’Afrique à Dakar, à Paris, à Kinshasa, en Belgique et même à New York ! Nous voulons programmer une tournée mondiale et repérer le plus de talents issus des communautés noires. De plus, nous voulons mettre sur pied des ateliers pour les jeunes : ateliers de danse, de chant, d’humour, d’écriture à titre éducatif. Notre vision est large et nous avons plein de projets !

Un mot sur la septième édition…

12 candidats finalistes qui vont s’affronter sur la scène… ça sera chaud ! Ils sont bons, ils sont talentueux, ils sont professionnels ! La compétition sera définitivement féroce ! Nous avons Rachid Badouri comme artiste invité et il vous fera rire comme jamais ! Venez en grande masse assister à la 7e édition du concours Talent d’Afrique… ce spectacle haut en couleur qui vous en mettra plein la vue ! Achetez vos billets dès maintenant ! On se voit le 3 septembre au palais Montcalm !

Merci Serge !

Merci Pénélope,

Visiter le site Talent d’Afrique

Mukendi Serge Kalala

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