Zidane : Six leçons de leadership tirées du football

Zinédine Zidane est plus qu’un joueur de football ou un entraîneur. Il est un leader, un manager et un héros pour plusieurs personnes, un modèle pour plusieurs personnes à travers le monde. Né à Marseille, Zidane a grandi sur le terrain du football. Cela l’a amené à remporter plusieurs championnats et récompenses au cours de son parcours. Issu d’une famille immigrante modeste de Marseille, Zinedine s’intéresse au football dès l’âge de 9 ans. C’est sur la place Tartane, près du supermarché Casino où travaille Smaïl Zidane, son père, qu’il fait ses premiers pas avec le ballon rond. Zinédine joue durant des heures avec ses amis et ses frères. Faisant alors ses premiers gestes techniques, le football devient rapidement une passion. Peu intéressé par l’école, le futur champion ne s’adonne qu’au foot ainsi et au judo, son deuxième sport préféré, qu’il pratique jusqu’à l’âge de 11 ans . *** Par Karl Dumond

Peu importe combien de fois vous gagnez un prix, c’est toujours très spécial

Voici ce que l’un des meilleurs joueurs de football de tous les temps nous apprend sur le leadership

À neuf ans, Zidane joue déjà dans le club de son quartier : l’AS Foresta. Il est capitaine de son équipe. En 1982, donc à l’âge de 10 ans, il arbore le brassard de capitaine. L’année suivante, en 1982, il signe à l’US Saint-Henri, et il porte encore le numéro 10. En 1983, il progresse et rejoint l’équipe de SO Septèmes-les-Vallons. Son entraîneur, Robert Centenero, le suit de près et le soutient. En juin 1984, il assiste à la demi-finale de l’Euro 1984, FrancePortugal, au stade Vélodrome en tant que ramasseur de balles. Son idole d’enfance se nomme Enzo Francescoli, qui, à cette époque, évolue une saison à l’Olympique de Marseille.

Conscient qu’à ce stade, il lui faut davantage améliorer ses techniques, Zidane va évoluer et travailler.

En décembre 1986, lors d’un stage de trois jours au Centre régional d’éducation populaire et de sport (CREPS) d’Aix-en-Provence, il est remarqué par Jean Varraud, recruteur de l’AS Cannes.

En 1992, Zinédine Zidane arrive aux Girondins de Bordeaux.

Zinédine Zidane rejoint la Juventus Turin à l’issue de l’Euro 1996. Il hérite du numéro 21. Le club italien est, à cette époque, une des meilleures équipes du monde.

Sa première saison italienne est une réussite, il remporte la coupe intercontinentale puis décroche la Supercoupe d’Europe. En fin de saison, la Juventus remporte le Scudetto pour la 24e fois de son histoire.

Sacré champion du monde après une belle saison avec la Juve, Zidane reçoit le Ballon d’or en décembre 1998 et devient le quatrième joueur français à remporter le trophée.

Selon la BBC, il est le meilleur joueur européen de l’histoire. Il est désigné meilleur joueur européen des cinquante dernières années par l’UEFA en 2004. Il est cité parmi les 125 meilleurs joueurs mondiaux encore vivants en 2004, dans un classement conjoint de Pelé et de la FIFA. Il est à trois reprises nommé meilleur joueur mondial de l’année par la FIFA, en 1998, 2000 et 2003, et remporte le Ballon d’or 1998. S’il est par deux fois classé second meilleur joueur français de tous les temps par France Football, il est pour L’Équipe le meilleur footballeur français de l’histoire. En 2011, il est élu meilleur joueur de la Ligue des champions des vingt dernières années par l’UEFA. Membre de l’équipe UEFA du XXIe siècle, du Onze des Légendes de l’Euro (meilleure équipe de l’histoire du Championnat d’Europe), de la FIFA World Cup Dream Team (meilleure équipe de l’histoire de la Coupe du monde) et de la Dream Team World Soccer (meilleure équipe de l’histoire), Zinédine Zidane a aussi été élu meilleur joueur de la décennie 2000 par Marca, Sports Illustrated, Fox Sports, ESPN et Don Balón.

C’est toujours compliqué quand vous avez l’impression d’être un petit peu abandonné. Vous savez quand vous venez d’un autre pays — enfin les parents surtout — et que vous, vous grandissez en France. C’est vrai qu’il y a eu des périodes difficiles pour tous ces gens-là, mais c’est parce que c’est comme dans tous les pays. Moi, je pense que le plus important, c’est d’avoir un entourage fort.

Sélectionné à 108 reprises et 25 fois capitaine de l’équipe de France, Zinédine Zidane s’est illustré au niveau international lors de la victoire à la Coupe du monde de 1998 ». En effet, il a marqué deux buts de la tête lors de la finale au Championnat d’Europe de 2000, également remporté, et à la Coupe du monde de 2006. Ses exploits ont porté la France en finale.

Célèbre numéro 10 des « Bleus », il prend sa retraite lors de la Coupe du monde 2006 au cours de laquelle il obtient le titre de meilleur joueur du Mondial. Le 9 juillet 2006, il joue son dernier match à l’occasion de la finale de la Coupe du monde opposant l’Italie à la France.

Après sa retraite de joueur, Zidane passe ses diplômes d’entraîneur puis devient l’adjoint de Carlo Ancelotti au Real en 2013-14. En janvier 2016, il est nommé entraîneur en chef de l’équipe première après le limogeage de Rafael Benítez. Durant son parcours, il remporte deux fois la Ligue des Champions, un championnat, une Supercoupe d’Espagne, deux Supercoupes d’Europe et deux Mondial des Clubs. Il est élu meilleur entraîneur mondial de l’année. Il devient ainsi le premier homme de l’histoire du football à remporter le prix de meilleur joueur et de meilleur entraîneur du monde. En 2018, Zidane mène le Real Madrid vers une nouvelle victoire en Ligue des Champions, et devient ainsi le premier entraîneur à la remporter trois fois de manière consécutive. Il quitte son poste et est rappelé en mars 2019 au poste d’entraîneur par le président Florentino Pérez après le limogeage de Santiago Solari. Il remporte une deuxième Liga à la tête de son équipe, au terme de la saison 2019-2020.

Tout le parcours de Zidane montre que dans la vie, il ne suffit pas d’avoir le talent. Il faut travailler dur, et parfois même très dur pour mériter sa place.

 

La vision

En lisant son parcours, on se rend compte que Zidane n’est pas le général de division du foot, mais grâce à sa volonté d’avancer et sa vision, il a conquis chacune de ses limites. Comme entraîneur, il a une vision et sait où doit aller son équipe. Il communique beaucoup parce qu’il a compris que le bon leader c’est celui-là qui communique.

1-Le travail

L’adage dit que celui qui n’a pas travaillé n’a pas droit au salaire. Zidane l’a compris très tôt. Il travaille très fort du point de vue physique et mental pour atteindre ses objectifs. D’ailleurs il le dit : ‘J’ai peut-être eu beaucoup de chance dans ma vie, mais j’ai encore besoin de trouver un défi dans le jeu.’

2-Le timing

Savoir décider au bon moment. Le timing est une question de stratégie qui prend un sens dans toute notre vie. C’est ce que montre tout le parcours de Zidane. Il a toujours su prendre une décision au bon moment. « C’est juste une question de timing […] À un moment donné, il faut savoir aussi s’arrêter. », a-t-il affirmé au moment de partir.  Il part au moment de sa gloire et fixe l’horizon, car il sait que partir d’un lieu peut être le commencement d’une nouvelle expérience.

3-Tout le monde a une place dans le jeu

Pour Zidane, chaque joueur joue un rôle sur le terrain. Il suffit de savoir le placer à la place qui lui revient. Il délègue, responsabilise ses collaborateurs et veut les voir autonomes.

4-La motivation

 Dans la vie, rien ne se fait vraiment sans motivation. Et Zidane sait entrevoir cela. Quand il a senti qu’il n’y avait plus de motivation de la part des joueurs au Real, il a compris que ce serait difficile d’avancer.

5-Le courage

Il est conscient de son rôle de leader. Et il brave tous les vents pour se mettre en avant et ainsi inspirer les autres.

6-L’humilité

L’humilité est l’une des grandes forces de Zidane. Conscient de son aura et de sa gloire, il a refusé de les utiliser pour atteindre ses objectifs. Il est reparti à l’école. Ayant arrêté ses études en classe de cinquième, Zidane est retourné à l’école, et il a décroché un brevet d’État, puis un autre, puis le diplôme d’entraîneur professionnel, et suivi le cursus du Centre de droit et d’économie du sport de Limoges. À l’issue de ces apprentissages, il commence comme adjoint au Real Madrid, et entraîne la seconde équipe. Une fois entraîneur principal, il développe les qualités d’un bon leader : écoute, dialogue, travail sur la confiance en soi et le sens des épreuves, la patience.


Photo : Reuters

Zidane en citations

J’ai gagné de nombreux prix et j’en suis très content, mais je ne suis pas le meilleur joueur au monde.

Peu importe combien de fois vous gagnez un prix, c’est toujours très spécial.

Moi, je n’ai rien demandé ! Je voulais juste être chauffeur livreur.

J’ai peut-être eu beaucoup de chance dans ma vie, mais j’ai encore besoin de trouver un défi dans le jeu

*La vie est pleine de regrets, mais ça ne paie pas de regarder en arrière.

*Parfois, les mots sont plus durs que les coups

*Les performances individuelles, ce n’est pas le plus important. On gagne et on perd en équipe.

*Je suis fier que l’on me compare à Michel Platini

*J’ai eu la chance d’avoir une famille qui était modeste, qui m’a très bien éduqué, et, je suis tombé sur mon épouse qui est une personne qui est aussi très famille, qui pense à ses enfants, qui pense à son mari et qui fait que les choses soient bien dans le cocon familial.

*C’est toujours compliqué quand vous avez l’impression d’être un petit peu abandonné. Vous savez quand vous venez d’un autre pays — enfin les parents surtout — et que vous, vous grandissez en France. C’est vrai qu’il y a eu des périodes difficiles pour tous ces gens-là, mais c’est parce que c’est comme dans tous les pays. Moi, je pense que le plus important, c’est d’avoir un entourage fort.

*J’ai l’impression de faire ce que je veux. Et ce sera toujours comme ça.

*J’ai pleuré une fois quand j’étais petit parce que je n’avais pas de chaussures pour jouer au foot, mais un jour, j’ai vu un homme qui n’avait pas de pied et j’ai réalisé à quel point j’étais riche !

*Vous avez des moments de gloire, mais parfois, vous avez aussi des moments difficiles, et quand vous vous êtes très mal comporté, le retour du bâton fait très mal.

*Ce qui a fait ma force, c’est que je n’ai pas changé

Sources : Wikipédia et Ouest France

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