Que ce soit par habitude ou par nature, nous rencontrons chacun.e des situations dans lesquelles nous nous sentons le mieux en sécurité, le mieux vivants. Une sorte de bulle dans laquelle nous nous installons pleinement et que nous ne sommes pas prêts à quitter puisqu’elle nous rassure d’exister et assure notre survie. Cet état de conscience qui devient pour nous la norme de la vie est ce que l’on appelle la zone de confort. C’est en fait un état psychologique dans lequel une personne se sent le mieux en paix et en sérénité. C’est l’ensemble des habitudes, des circonstances, dans lesquelles on souhaiterait toujours se retrouver et sans cela on se sentirait en insécurité.
Parmi nous, plusieurs personnes vivent pleinement cette situation qui, sous un certain angle, présente des pièges, car elle peut tant soit peu impacter la réalisation de soi. Heureusement, il est toujours possible de sortir de cette zone dite de confort et explorer l’extérieur en tout épanouissement.
Tout le monde rêve du confort. Cependant, comme toute réalité, il a aussi ses limites. Car, aussi longtemps qu’une personne s’enferme dans ses pratiques, ses habitudes routinières, elle manquera d’explorer les nouvelles pratiques et de tester des nouvelles connaissances. Nous sommes dans un monde qui évolue au jour le jour et de façon exponentielle. Ce qu’on craignait hier, est peut-être devenu l’idéal aujourd’hui. La pratique qui autrefois a fait ses prouesses, est peut-être devenue obsolète aujourd’hui. La connaissance qui était vraie dans les années antérieures, est peut-être devenue erronée aujourd’hui. Rester dans sa zone de confort peut limiter l’acceptation au changement et peut empêcher d’accéder à des situations meilleures.
N’ayez pas peur d’abandonner le bien pour atteindre le meilleur, disait Steve Préfontaine. Un étudiant qui par peur de salir sa réputation s’il posait une question maladroite ou répondait mal à une question, préfère rester silencieux pendant les cours, peut manquer une meilleure explication du prof et manquer de dévoiler son potentiel. Un salarié qui, bien qu’ayant des bonnes idées, préfère ne pas les exposer à son manager, par peur de ne pas être apprécié, peut manquer l’occasion de faire avancer la structure et ou d’obtenir une promotion.
En restant longtemps dans sa zone de confort, on se nourrit des préjugés sur notre entourage, et cela bloque notre pouvoir d’action.
C’est vrai que l’objectif est de ne pas être confronté au risque, mais on ne peut pas apprécier une nouvelle chose si l’on ne prend pas le risque d’essayer. La zone de confort enfonce dans une routine qui limite notre vision du monde ainsi que notre créativité.
Habitué à faire les mêmes choses, habitué à traiter les mêmes sujets, habitué à rencontrer les mêmes personnes, si une de ces conditions venait à manquer, c’est le vide. Selon Tim Ferriss, « Ce que nous craignons le plus de faire est généralement ce que nous avons le plus besoin de faire ».
Sortir de sa zone de confort vous permettra de stimuler votre audace et votre créativité. Sortir de sa zone de confort vous permettra de revoir vos standards, et d’intégrer les nouvelles méthodes. De plus, rester figé dans sa bulle, empêche de faire une auto-évaluation de ses atouts et des points de sa personnalité qui doivent être améliorés. C’est une fois sorti de sa zone de confort qu’on peut véritablement, en se confrontant à l’extérieur, prendre acte de ce qu’on a de meilleur et de ce qu’on doit renforcer.
Cependant, comme pour toute révolution, le changement se fait de façon méditée et planifiée. Sortir de la zone sa zone de confort étant l’idéal, doit être au préalable réfléchi. Ainsi, pour sortir de sa zone de confort, il faudrait d’abord s’armer de confiance. Car, si nous sommes restés longtemps dans cette position, c’est parce que nous craignons le regard des autres. Il faudrait donc se convaincre d’être à la hauteur, d’être le meilleur, d’être le bon. Ensuite, Il faudrait aussi renforcer sa résilience ; ceci pour vite rebondir au cas où les choses ne se passaient pas comme prévu et considérer l’expérience comme un apprentissage.
C’est une bonne chose que vous soyez habitués à certaines situations ou habitudes et qu’elles ne présentent pour vous aucun danger.
Et si le meilleur pour vous était en dehors de ce périmètre dans lequel vous êtes restés longtemps ? Et si le mieux pour vous était de l’autre côté ? Le meilleur se cache peut-être derrière ce pas que vous ne voulez pas franchir.
Sortez de cette zone plutôt « d ’inconfort » pour accomplir votre destinée.
Franckh Esperant NOMBO