18 Clés pour la paix intérieure — Franck Andriat

L’ouvrage de Franck Andriat, 18 Clés pour la paix intérieure, propose un ensemble de pratiques et de réflexions qui vise à aider les individus à retrouver un état de sérénité et d’harmonie intérieure. À travers ses 18 clés, Andriat invite les lecteurs à dépasser leurs peurs, à se reconnecter avec eux-mêmes, et à vivre de manière plus consciente et apaisée. Chaque clé offre une perspective différente sur comment aborder les défis de la vie quotidienne avec une attitude de gratitude, de contemplation et de bienveillance.

1- Je dépasse les mots qui font peur : « Prière, méditation, religion, sagesse, philosophie… Beaucoup pensent que ces mots ne sont pas pour eux, qu’ils sont réservés à une élite, à celles et ceux qui ont eu la chance de poursuivre des études, de suivre des formations, souvent coûteuses ».

2- Je prends conscience que je cours : « Nous courons. Notre vie prend de plus en plus l’allure d’une folle course-poursuite ou, sans cesse, nous sommes en quête du temps qui nous manque pour venir à bout du programme hyperchargé de nos journées, pour réaliser les mille activités que nous avons décidées, pour nous-mêmes, pour nos proches, pour nos enfants.

[…]

Sans cesse tournés vers l’extérieur de nous-mêmes, vers la performance à réaliser, vers les problèmes à résoudre, vers l’autre à envier, vers l’apparence à préserver, nous avons peu à peu perdu le contact avec l’être profond qui, en nous, étouffe sous le poids de l’espace et du temps que nous ne lui offrons plus ».

3- Je regarde par la fenêtre : « Le mouvement immobile, la méditation, la prière ne doivent jamais être une obligation en plus de toutes celles que je m’inflige déjà. Le mouvement immobile, c’est l’instant où, en plein travail, je me tourne vers la fenêtre où je m’imprègne de la lumière du dehors. Une pause, un arrêt sur image, une fleur de conscience. Je suis là, mais je ne suis plus là, je me suis échappé, je rêve tout en demeurant attentif à ce qui m’entoure. C’est important. Pendant ces secondes, je suis actif d’une autre manière, « contemplatif et je me régénère »

4 — J’apprivoise mon ego : « Mon ego est mon pire ennemi, et il faut que je l’apprivoise pour apprendre à m’en libérer. Il est fin, invisible, presque transparent, malin au point souvent d’en devenir diabolique. Il m’offre de croire que je suis le maître de ma vie — la pire des illusions ! Sans cesse présent dans mon mental, il participe à mon être de chair, à mes émotions, à mes pensées les plus intimes, et il me demande au quotidien de le nourrir, de le personnifier. Souvent, sans que j’en aie conscience, il me dicte mes actes, mes paroles, mes gestes, il m’inspire mes choix et mes décisions les plus importantes, m’offrant mille raisons éblouissantes de le servir et d’être avec lui pieds et poings liés. Sa meilleure astuce : me faire croire que ce que je réalise pour lui, c’est pour mon épanouissement que je le fais. Je suis à son service en croyant être au mien ».

5- Je me tourne vers les cieux : « Les cieux sont la résidence de la vie qui me dépasse, de ce qui est plus grand que moi, de ce qui me transfigure. Pourtant, ces cieux sont en moi, dans mon intimité la plus profonde ; pour les rejoindre, il faut donc me mettre à l’écoute, couper le moteur de mon existence boostée, entrer en silence en immobilité : le mouvement est là, souterrain, qui me porte et dont j’ai si peu conscience, le mouvement vital comme les battements de mon cœur. Immobile et paisible dans une prière d’abandon, dans une méditation fleurie de lâcher-prise, je deviens le mouvement de l’onde vive, de la rivière qui me conduit aux cieux, à la mer de tous les possibles ».

6- Je nomme et je fais exister : « Nommer l’autre, c’est lui prouver qu’il existe, c’est le placer dans la lumière. En me tournant vers l’autre et en lui accordant de l’attention, je brise les chaînes qui m’enferment et qui ramènent tout à moi. Oublions les “Ça va ? Oui, ça va. Et toi, ça va ?”, petits pets de souris prononcés en coup de vent. Le fait même de nommer l’autre, d’avoir des égards pour lui m’élargit. Je ne suis jamais autant libéré que lorsque je cesse de tout centrer sur ma personne. Et l’autre dont on a prononcé le nom dit souvent l’être en retour. La relation s’établit, les mains se serrent, de nouveaux liens peuvent se tisser ».

7- Je m’émerveille et je dis merci : « M’émerveiller des petites choses, de ces détails qui rendent le quotidien plus lumineux, m’émerveiller d’une main tendue, d’un mot gentil, d’un sourire, m’émerveiller des rayons du soleil levant dans les arbres de l’aube encore humide de la nuit, m’émerveiller des couleurs de l’orage, m’émerveiller du chat qui s’étire de tout son long sur la pelouse »

8- Je vis dans le royaume du beau : « Le royaume du beau me transporte hors de moi, me transforme et m’imprègne. Il s’agit de me laisser porter simplement, de ressentir que la beauté me fait du bien ».

9- Je me libère de ma seule volonté : « Ce qui importe, ce n’est pas tout ce qui explose, court et virevolte en moi ; ce qui importe, c’est le silence habité qui murmure, en un souffle ténu, au-delà de mon agitation et de mon désir de tout régenter. Il est difficile de mettre en mots un état d’être qui se passe de tout commentaire, un état au-delà de la description : accueil, acceptation, silence, bénédiction. J’observe avec le plus d’ouverture possible la vie qui va, qui vient, sans forcer quoi que ce soit ; soudain, en un instant de grâce, mon regard devient ton regard, je passe de l’autre côté du miroir et je vis le monde en dehors de ma volonté propre ».

10- Je participe à la vie : « La lumière, c’est toi qui me souris en me serrant la main, c’est ce jeune homme qui se lève dans le bus pour laisser son siège à une vieille dame, c’est l’oiseau pépiant au printemps, c’est la bonne nouvelle (oui, il y en a parfois !) à la télé, c’est ce morceau de pain frais beurré qui caresse mon palais, c’est la pluie d’orage qui rafraîchit une journée harassée de chaleur, tant de ces détails encore qui parsèment notre quotidien, mais que souvent nous ne remarquons plus tellement nous sommes pris par nous-mêmes. La lumière, c’est aussi cette joie que je vis soudain, cet éclat de rire en moi, ce sentiment de repos que j’éprouve. Elle participe à la fois de l’intérieur et de l’extérieur, elle n’oppose pas, elle apaise ».

11— Je deviens une capacité : « Qu’est-ce que le don ? Qu’est-ce que me donner ? Qu’est-ce que m’abandonner ? Lorsque je me donne, je m’abandonne à l’autre et ma vie devient une offrande. Me donner au mouvement immobile, c’est non seulement lâcher prise, mais encore m’offrir, m’approfondir en allant de l’avant, me vider de moi pour me rendre capable de recevoir l’autre. Devenir harmonieusement et avec élan une capacité aimante ou l’autre, Dieu, la vie, l’amour, pourra verser sa cruche d’eau de source. Et plus je serai capacité, plus j’accueillerai le vivant ».

12- Je vis le présent : « Vivre l’aujourd’hui, c’est en effet cesser d’être prisonnier des mille sollicitations de l’ego qui me rattache sans cesse à ce que j’ai fait, à ce que j’ai été, à ce que j’ai eu et qui construit des plans sur la comète pour un futur encore mieux investi ».

13- Je me nourris du ciel et de la terre : « M’abreuver en esprit, me nourrir en esprit est aussi important que m’alimenter pour assurer la survie de mon corps : d’ailleurs, les nourritures spirituelles participent à l’équilibre de mon état physique ».

14- Je reçois l’audace du pardon : « Lorsque j’entre en capacité de pardon, j’entre en capacité de vie, je me relie à plus grand que moi. Si je puis éprouver la joie délicieuse, comme un baiser d’étoiles, que je n’en veux plus à celui qui m’a fait souffrir, si je puis ressentir la même libération à mon égard, c’est que je suis devenu capacité à accueillir l’amour même qui frappe sans cesse à ma porte, c’est qu’enfin, à force de regarder par la fenêtre et d’ouvrir mon cœur, j’ai pu accueillir la vie qui nettoie de toutes les fautes et qui lave tous les péchés ».

15- Je n’offense plus, je ne m’offense plus : « Grâce à la lumière du pardon, je peux les contempler avec le moins de jugement possible, et sans jugement si mon cœur est assez ouvert. Bons ou mauvais, ce ne sont que des actes dépassés sur lesquels je ne peux pas revenir. J’ai mal agi, on a mal agi à mon égard ; je suis assis, au creux de ma prière, et ces faits qui défilent ne participent plus à mon présent. Je les contemple, je laisse, si elles surgissent, remonter mes émotions sans m’y noyer ; il est primordial que je demeure observateur de ce que je vis ».

16— Je suis libéré des tentations : « C’est aussi savoir que si je faillis, ce n’est pas grave. Un peu comme un enfant qui tombe et qui, quelques instants plus tard, se relève et poursuit son chemin. Il ne s’agit à aucun moment d’être parfait ! Il s’agit de tendre vers un mieux, et la prière, au creux même du mouvement immobile qu’elle génère, me donne une direction et offre ainsi un sens à ma vie et à la personne que je suis. Je me libère des tentations au fil des jours, et plus le temps passe, plus l’expérience est facile si j’entretiens mon choix vers plus de vie. À moi aussi de prendre garde à n’être pas un tentateur ! »

17- J’accompagne le mal : « Le mal existe. Plutôt que de l’ignorer ou de le rejeter, je peux l’accompagner, l’accueillir en toute conscience. Si je ne le transforme pas, je transformerai au mois le regard que j’ai sur lui ».

18- Je deviens un imprégné d’amour : « Devenir un imprégné d’amour, c’est vivre pleinement le présent, c’est l’accueillir en moi sans mesure. En fleurissant mon présent de la vie, je soigne les blessures de mon passé et je construis heureusement mon futur. Peu importent les malheurs que j’ai pu subir, peu importe mon angoisse du lendemain : seuls le moment présent et la vie que j’y partage sont un accès à Dieu, à plus grand que moi. Seul le présent peut m’imprégner d’amour ».

In fine,

18 Clés pour la paix intérieure de Franck Andriat est un ouvrage qui encourage à redécouvrir la simplicité et la profondeur de l’existence. En adoptant les pratiques et les perspectives proposées, il est possible de progressivement se libérer des contraintes de l’ego et des pressions externes pour se reconnecter avec l’essence véritable. Ainsi, la paix intérieure devient accessible, non pas comme une destination lointaine, mais comme un état d’être que l’on cultive jour après jour. Andriat rappelle que la sérénité réside dans les petits gestes, les moments de contemplation, et l’ouverture du cœur à l’amour et à la vie.

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