À la rencontre de Carmen Toudonou

« Nous devons travailler à la qualité. »

Carmen Toudonou, Crédit photo : Alban Sodjinou
Carmen Toudonou, Crédit photo : Alban Sodjinou

Qui êtes-vous Carmen Toudonou ?

Bonjour. Je suis journaliste de formation, j’ai travaillé dans tous les genres de médias, mais je me définis principalement comme journaliste de radiodiffusion. Je suis employée de l’Office de Radiodiffusion et Télévision du Bénin (ORTB) comme rédactrice principale, mais je suis actuellement en détachement à l’Institut Parlementaire du Bénin. Doctorante en communication et linguistique, je suis éditrice, blogueuse littéraire et auteure de plusieurs œuvres.

Nos investigations sur votre cursus académique et votre riche CV nous ont permis de découvrir que vous êtes titulaire d’un Bac C et que vous avez entre-temps fait vos classes en sciences techniques. Comment passe-t-on du monde des geeks et des matheux pour se retrouver journaliste, blogueuse littéraire, écrivaine prolifique et chargée de communication au parlement béninois?

(Rires). Chez moi, le passage s’est effectué tout naturellement parce que, d’une part, j’ai toujours aimé le monde structuré et cartésien des chiffres, et en même temps, j’ai très vite eu envie de devenir journaliste. Sans doute parce que je me suis très tôt passionnée pour la lecture. Et puis, il y avait des journalistes de télévision du Bénin et d’ailleurs qui m’ont donné envie d’embrasser cette carrière. C’est donc vous dire que, dès le départ, c’est la présentation télévisuelle qui m’attirait. Puisque je n’évoquais que le sujet, ma mère a fini par céder et me payer des études en journalisme, alors que j’avais fini des études de gestion d’entreprise, et que je travaillais dans la communication. C’est au contact de la profession que la passion de la radio m’est venue, et elle ne m’a plus jamais quittée. C’est vous dire qu’il m’arrive des périodes entières où je suis en manque du micro, mais réellement, comme une droguée…

Quand avez-vous commencé à écrire ?

J’ai commencé à écrire vers l’âge de 17 ans. J’ai commencé par des poèmes, puis j’ai écrit des nouvelles, avant de démarrer la rédaction de mon premier roman. Mon parcours est, il est vrai, atypique, mais il montre surtout que c’est ma passion pour tout ce qui concerne l’écriture qui a eu le dernier mot – enfin, pour l’instant.

Vous faites votre entrée dans l’arène littéraire béninoise en 2014 avec votre premier roman « Presque une vie », roman dont la trame se construit autour de la personne d’une jeune fille qui brave l’autorité parentale et les exigences religieuses pour vivre son amour et voler vers sa propre réalisation. Quel message avez-vous voulu véhiculer à travers le rôle du personnage principal ?

Le roman est inspiré d’une histoire réelle, celle d’une jeune fille dont les brillantes études secondaires ont été stoppées par son enrôlement dans un couvent Vodou. Mon idée, en rédigeant ce roman, c’est de conduire une plaidoirie pour qu’un point de convergence soit trouvé entre la nécessité de scolariser les enfants, surtout les petites filles, et nos traditions magnifiques. Le roman est aussi une carte postale de notre pays si beau. J’aborde, outre la problématique de l’éducation des fillettes, de nombreuses autres thématiques qui nous touchent tous : mariage forcé, condition féminine, gestion de la stérilité dans le couple, crise énergétique, etc.

 De Presque une vie à CFA, en passant par Noire Vénus, la plupart de vos textes mettent en vedette la femme, sa condition, ses défis, ses victoires, etc. Coïncidence, simple choix scriptural ou volonté affichée de mener le combat pour la femme ?

Je crois que c’est fatal : en tant que femmes, lorsque nous prenons la plume, nous avons une approche assez sensible des problèmes qui se posent à tous, et qui touchent en général les femmes de façon plus cruciale. Mais je n’écris pas qu’au sujet des femmes ! Je suis sensible à tout ce qui touche à l’humanité. De ce point de vue, mon approche, je l’espère en tous cas, ne saurait être limitée à un combat pour la femme. Je me laisse attendrir par toutes les situations menaçant la dignité de l’humain. Et si cet humain, c’est une femme, eh bien, elle m’émeut d’autant plus, par la sororité qui nous lie de fait.

Quel avis avez-vous du féminisme et des mouvements de revendication pour l’émancipation de la femme qui se multiplient de nos jours ?

Je pense que si « féministe » veut dire « engagé pour les droits des femmes », alors toutes les personnes sensées devraient l’être. C’est exprès que je n’ai pas mis « engagée ». Je ne pense en effet pas qu’il devrait y avoir, d’un côté, des femmes luttant pour leurs droits, et de l’autre, des hommes au mieux des cas apathiques, au pire, railleurs. Je suis persuadée que tous autant que nous sommes, nous avons, qui une sœur, qui une fille, qui une mère, qui une cousine, et il n’est pas acceptable de tolérer les entorses aux droits auxquelles les filles et les femmes sont quotidiennement confrontées dans nos sociétés. C’est de l’ordre du simple bon sens.

Je n’ai jamais milité dans une organisation féministe, mais à ma manière, je prends ma part de la lutte en donnant à la petite fille le livre, pour paraphraser Hugo.

L’amour colonise les pages de la grande majorité de vos livres. Vous semblez affectionner cette thématique inépuisable, comme beaucoup d’autres écrivains d’ailleurs. Ne peut-on vraiment pas écrire aujourd’hui sans passer par la case Amour ?

Ah, mais que serait le monde sans un peu d’amour ? Je ne pense pas que l’amour puisse être absent de quelque œuvre humaine que ce soit. Il faut déjà beaucoup d’amour pour créer, et tous autant que nous sommes, nous aimons quelques personnes. Pas forcément au sens de l’amour « éros ». Nous aimons forcément, nous sommes d’ailleurs fruits de l’amour. Donc ma réponse, ni aujourd’hui, ni demain, ni jamais, personne ne pourrait prétendre créer des œuvres autres que d’amour. Parce que, même la haine, n’est que le versant sombre de l’amour, c’est juste de l’amour vicié. Haïr une personne, c’est ne pas lui être indifférent…

Polyvalente et à l’aise dans plusieurs genres littéraires, on vous doit aussi un essai portant sur les grades dans l’armée. Vous préparez par ailleurs une thèse de doctorat qui s’intéresse au même sujet. Quelle est selon vous l’utilité d’un tel travail ?

J’ai énormément travaillé avec les militaires dans le cadre de mes émissions de journaliste. C’est un univers qui me passionne, et je crois que beaucoup ignorent trop de choses au sujet des militaires. C’est pour cela que j’ai choisi de m’intéresser, d’abord à l’Armée de Terre béninoise, puis à l’ensemble des Forces Armées Béninoises pour mes travaux. Mes recherches portent sur les grades, et les galons qui les symbolisent. Elles visent à décrire et analyser cette symbolique militaire pour en comprendre les ressorts, comprendre les représentations que les militaires se font d’eux-mêmes, et ce qui explique une certaine perception stéréotypée de ce monde. Il ressort de mes travaux que la plupart des symboles militaires sont hérités de la France, nation colonisatrice du Bénin, alors que notre pays est riche d’un passé militaire pré-colonial intéressant qu’il serait à propos de valoriser dans notre symbolique militaire. En parlant d’histoire militaire, je pense, évidemment aux amazones du Danxomè qui font figure de pionnières dans le domaine, je pense, à la cavalerie des Baatonu de l’empire du Borgou, pour ne citer ces deux exemples autour desquels j’ai axé mes recherches. C’est en tous cas ce que je propose : intégrer ce riche héritage au patrimoine de nos Forces Armées.

Quand on parlait de Carmen Toudonou et de son constant penchant à sublimer la gent féminine, on ne s’y trompait peut-être pas. Le projet Miss Littérature dont vous êtes promotrice nous en donne la preuve. Parlez-nous de la genèse de cette louable initiative.

Nous sommes partis de l’idée qu’il fallait mettre en place un projet pour intéresser les jeunes filles à la lecture, et à l’écriture. Tout est parti de là en 2015, et l’an suivant, nous avons organisé la première édition du concours. Nous essayons, à travers Miss Littérature, d’encourager les jeunes filles qui lisent, de leur offrir le maximum d’ouvrages, de les entraîner au compte rendu de lecture, et de leur offrir des ateliers d’écriture. Nous avons voulu d’abord un concours national et annuel. Les deux premières éditions ont donc eu lieu en 2016 et 2017. Ensuite, nous avons évolué et ainsi, Miss Littérature est devenu un concours panafricain et biennal. L’année paire, nous conduisons les sélections nationales, et l’année impaire, nous organisons la finale panafricaine. Pour cette version du projet, nous étions au Togo, au Niger, en Côte d’Ivoire et au Bénin, en 2018-2019. La Miss sous-régionale en exercice, élue à Cotonou l’an dernier, est ivoirienne. Nous avons lancé la biennale 2020-2021, et les sélections nationales sont en cours, sachant que la situation sanitaire a légèrement remis les agendas en cause. Nous visons – c’est prétentieux de le dire, mais je le dis – à former la relève littéraire féminine africaine.

Comment Miss Littérature se porte-t-il ? Quelles sont vos raisons d’en être fière aujourd’hui ?

Le concours ne s’est autant jamais bien porté. Ma fierté est que nous avons pu, avec des moyens personnels, conduire un tel projet à un niveau où, aujourd’hui, ce sont les pays qui le réclament, non seulement en Afrique, mais dans le monde. Nous aurions pu, par exemple, pour cette biennale, intégrer de nouveaux pays comme la Guinée Bissau, le Sénégal, la France, la Belgique et Haïti. Malheureusement, faute d’un accompagnement, nous nous sommes bridés pour nous limiter à six pays : nous avons ajouté le Tchad et le Cameroun. Nous avons bon espoir de pouvoir obtenir les soutiens nécessaires pour développer comme il se doit, ce projet qui fascine hors du Bénin.

Décidément bien versée dans tout ce qui touche au livre, vous vous illustrez aussi dans le monde éditorial, à travers votre jeune maison d’édition Vénus d’Ébène. Parlez-nous-en !

Vénus d’Ébène est née en 2015 et propose cinq collections aux auteurs du Bénin et d’ailleurs. Il s’agit de la Collection Horizons pour les nouvelles, la Collection Oniris pour le roman, la collection Prométhée pour la poésie, la Collection Actés pour le théâtre et la Collection Esquisses pour les essais. Nous sommes donc spécialisés dans la littérature générale. Notre ligne éditoriale est de publier des œuvres de création littéraire, des essais littéraires et des ouvrages de sciences humaines, peu importe leur provenance géographique. Nous ne publions pas d’écrit à caractère sectariste, raciste ou xénophobe. Nous avons vocation à créer le plus grand vivier d’écrivains de la nouvelle génération, aussi bien au Bénin qu’ailleurs en Afrique et partout dans le monde. Nous sommes très regardants sur la qualité des ouvrages que nous publions, aussi bien dans la forme que dans le fond. C’est ce qui, de mon point de vue, fait l’originalité de Vénus d’Ébène Éditions.

Éditer et se faire éditer peuvent se révéler être un véritable parcours de combattant pour beaucoup de nos jours, surtout dans un Bénin et une Afrique où le livre ne coule pas forcément des jours heureux. Vous qui êtes du domaine, quels sont à votre avis les défis du monde éditorial aujourd’hui ? Comment arrivez-vous à y faire face ?

Les défis sont liés surtout à la professionnalisation de la chaîne du livre. J’ai la chance d’être entourée d’une équipe de professionnels formés chacun dans son domaine. Malheureusement, peu de maisons d’édition ont cette chance. L’autre défi est lié au fait que beaucoup n’ont pas compris que le livre est avant tout un produit commercial. Il faudra l’intégrer, et travailler pour rendre le produit « livre » attractif, par sa présentation et son contenu. Par le marketing développé autour aussi.

Comment faites-vous pour joindre occupations professionnelles, écriture, travaux éditoriaux et tâches quotidiennes sans perdre l’inlassable sourire qu’on vous connaît ?

(Rires). Je crois que ma chance est que, toutes les tâches que j’exécute, je les entreprends par passion. N’étant pas une personne particulièrement organisée (je n’ose pas dire ici que je suis carrément bordélique !), j’ai la chance de m’en sortir jusque-là, et, je vais vous faire une confidence : je ne sais pas comment il se fait que cela marche. (Rires).

« Tant de gens espèrent être aimés et beaucoup ne sont que mariés ». C’est le long et curieux titre que porte votre dernier-né, un roman. Vous y résolvez la délicate problématique du mariage. Pour vous, cet acte érigé dans nos sociétés en critère, unité de mesure, signe manifeste de réalisation de soi et de crédibilité, n’est qu’apparat et en viendrait même parfois à compromettre le bien-être personnel. Est-ce bien cela ou nous sommes-nous égarés dans notre analyse ?

Non, vous avez à peu près cerné la problématique. Mais ma réflexion va au-delà du diagnostic pour envisager des possibilités de solutions. Le constat est celui-ci : peu de gens se marient pour les bonnes raisons. Du coup, il n’y a pas de raisons que ces types d’unions ne périclitent pas très vite. Toutefois, en général, dans les couples, les problèmes qui se posent ne sont pas insurmontables, mais encore faudrait-il que les gens forment réellement une entité, et qu’ils ne se la jouent pas « solo » comme on dit. Cela dit, il se trouve qu’il existe des couples heureux. Et heureusement. C’est tant mieux, beaucoup envient ces veinards…

On se marie par amour, on ne se marie que quand on s’aime. C’est ce que veut la logique. Peut-on vraiment se marier sans s’aimer ? Quel(s) lien(s) ou nuance (s) établissez-vous entre mariage et amour, ces deux entités qui semblent s’entrechoquer dans votre roman ?

Effectivement, l’amour est une chose, le mariage en est une autre. Il y a des personnes qui s’aiment et qui ne sont pas mariées. Et il y a des gens mariés qui ne s’aiment pas. Je pense que, dans un scénario idéal, on aurait deux individus, un homme et une femme, si amoureux, ne pouvant tellement plus se passer l’un de l’autre, qu’ils décideraient de s’unir dans une alliance pour ne plus avoir à manquer de leur moitié. Ok. Mais ça, c’est la théorie, n’est-ce pas ? Les choses ne se passent pas toujours ainsi, parce qu’il y a d’autres pesanteurs qui jouent. Du coup, pour une raison ou une autre, les gens vont se retrouver dans une relation. Et en général, ils vont aspirer au bonheur, qui passerait par l’amour du conjoint, lequel n’est pas toujours une réalité. C’est ce que je pose comme problématique. Alors, beaucoup vont se contenter de donner le change, comme le couple que je décris dans le roman. Voilà tout.

Les premières victimes de l’institution de mariage sont incontestablement les femmes, souvent contraintes de troquer leur émancipation contre le confort apparent d’une robe de mariée, contre un anneau aussi brillant qu’encombrant, obligées de vivre dans l’envahissante ombre d’un époux maître et seigneur. La société veut la voir épouse soumise et mère, autrement on lui colle vite fait l’étiquette de catin. La chose est criarde sous les cieux africains où on s’évertue avant tout à inculquer une éducation d’épouse docile à toute enfant qui naît. Le mariage, un tueur silencieux de la femme africaine ?

Hum. Est-ce le mariage qui est le tueur, ou la société, telle qu’elle a été conçue ? Il se trouve que les situations ne se valent pas toutes. Mais votre constat est pertinent dans énormément de cas, hélas. Il est difficile de faire évoluer des mentalités, mais il faut y travailler. C’est pourquoi il faut donner le livre aux enfants, filles comme garçons. Et changer globalement notre façon de les éduquer. Leur apprendre, indépendamment de leur sexe, à donner du respect au vis-à-vis, leur inculquer les valeurs du travail, ne pas dresser, d’un côté, des esclaves, et de l’autre des seigneurs dédaigneux, etc. Dans le roman, Stana a résolu un pan de l’équation : pour ne pas perpétuer la misère de sa mère, elle a choisi d’étudier, d’avoir un métier à elle, mais elle comprend aussi que ce faisant, elle n’a accompli que la moitié du chemin.

Roman, nouvelle, essai, poésie ; il ne manque plus que le théâtre_ et qui sait si cela ne vient pas bientôt. Vous avez touché à presque tous les genres majeurs de la littérature, et pas que ça. Vous virez aussi du côté de la littérature pour enfants à travers « Le lionceau et le papillon ». Comment ce sous-genre littéraire se porte-t-il en Afrique et au Bénin en particulier ?

Ah oui, j’ai effectivement des textes de théâtre inédits… La littérature de jeunesse est le parent pauvre de la littérature en Afrique. Ce constat n’engage que moi. Tout en saluant le travail remarquable des Éditions Ruisseaux d’Afrique, je déplore le faible engagement des écrivains pour ce genre. Vous savez, derrière les livres pour enfants, se développe un certain nombre de philosophies qui façonnent les enfants. C’est un terrain à ne pas laisser inoccupé. Il se fait que la fabrication des ouvrages revient chère, parce qu’il faut beaucoup de couleurs, des matériaux résistants, des dessins, etc. J’en appelle à la volonté politique des dirigeants pour que ce secteur soit subventionné dans nos pays, afin que nos enfants puissent lire des ouvrages qui leur ressemblent, à côté des histoires de Blanche Neige, et autres Petit Chaperon Rouge.

Quelle appréciation faites-vous de la littérature béninoise contemporaine?

C’est une littérature dynamique, mais qui gagnerait à s’imposer plus de rigueur, dans la qualité des textes, dans la qualité éditoriale aussi. Je dirais qu’il y a quelques excellents écrivains, un certain nombre qui vise la qualité, puis beaucoup de gens pressés.

Quel est, selon vous, le statut de la femme écrivaine en Afrique et au Bénin en particulier ?

Statut ? Je ne suis pas sûre d’avoir compris la question. Moi je trouve que les femmes sont sous-représentées dans le domaine, comme dans beaucoup de domaines d’ailleurs.  Et pour cause : nous avons été longtemps des personnes de l’arrière-cour et de la cuisine, quand les deux ne sont pas confondues. De plus en plus de femmes s’engagent, et ce que j’ai dit pour la littérature béninoise est valable ici : nous devons travailler à la qualité. Déjà, en tant qu’auteure, nous sommes sujettes à un préjugé défavorable. Nous devons donc sans cesse travailler à l’infirmer. Cela peut être lassant de devoir être tout le temps en train de prouver sa légitimité, mais l’artiste, par définition, est exigeant dans tout ce qu’il fait. C’est donc de bonne guerre. Comme l’a noté Françoise Giroud, la femme serait vraiment l’égale de l’homme le jour où, à un poste important, on désignerait une femme incompétente.

Où et comment peut-on se procurer vos ouvrages ?

Mes livres sont disponibles en librairie et au siège de Vénus d’Ébène à Cotonou, y compris ceux que j’ai édités avec d’autres éditeurs.

Merci, Mme Carmen Toudonou de vous être prêtée à nos questions. Votre mot de la fin.

Je vous remercie de m’avoir invitée et c’est avec plaisir que j’ai partagé ces quelques réflexions. Moi, je n’ai que des idées, et je soupçonne que toute ma vie ne suffira pas à toutes les concrétiser. J’essaie juste de réaliser le maximum, autrement, j’ai tant de concepts que je voudrais bien développer.

Propos recueillis par Gilles Gbeto, 7 octobre 2020.


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