À la rencontre de Dorinex

Originaire du Gabon, Dorinex brille sur les podiums en tant que mannequin. Mais son ambition ne s'arrête pas là : elle est également une entrepreneure inspirante. La maternité a été pour elle une révélation, l'amenant à comprendre l'importance de laisser un héritage durable. C'est ainsi que naquit Twindi, son entreprise dédiée à la valorisation du riche patrimoine culturel du Gabon et de l'Afrique. Pour Dorinex, son engagement dans l'écriture d'un livre s'inscrit parfaitement dans cette vision. Elle croit fermement que chacun de nous peut réaliser ses rêves les plus chers avec volonté et détermination. C'est dans cette optique que Outamsi Magazine a eu le privilège de rencontrer cette femme exceptionnelle, prête à défier les limites et à inspirer le monde par son parcours inspirant.
Crédit photo : Artov
Crédit photo : Artov

Bonjour Dorinex, comment allez-vous ?

Bonjour OTS Mag, je vais très bien merci

Qui êtes-vous Dorinex ?

Je suis Dorinex Mboumba L, Maman, mannequin, entrepreneur d’origine Gabonaise résidant en France.

Dorinex est un nom bien rare… Y a-t-il un sens particulier qui le couve ?

Dorinex vient du Mélange de mes deux prénoms Dorine et Xavière. N’étant pas très à l’aise avec Xavière j’ai opté pour ne garder que le X de ce dernier ce qui a donné Dorinex.

Au cœur de votre préoccupation, la trilogie Mode-vie-espoir ? Pourquoi ce choix ?

Parce que ce sont les fondements même de mon existence. Allier la vie quotidienne à son métier et y ajouter l’espoir qui est essentiel pour se projeter dans l’avenir.

Crédit photo : Monique Collignon

Vous êtes mannequin, vous tenez un blog et aujourd’hui vous avez publié un livre. Comment faites-vous pour relier tout cela et quelle est votre vision ?

Je suis mannequin, j’ai un talk-show qui s’appelle PARLONSMODE241, je suis maman, et en plus je me mélange dans l’entreprenariat. Tous ces éléments sont alliés. Je veux donner une image plus saine du monde de la mode et en particulier du mannequinat et pour cela j’ai cru bon d’ouvrir le débat sur ce métier et tous les métiers qui s’y entremêlent. Parler de la mode africaine, lui donner une voix, un espace. Parce que trop souvent, ces métiers sont invisibles. Depuis que je suis maman, j’ai compris l’importance de laisser une trace, un Héritage. Twindi qui veut dire ALLONS dans les langues du sud du Gabon est le mot que j’ai utilisé pour lancer mon entreprise qui a pour but de valoriser le patrimoine culturel du Gabon et de l’Afrique. L’écriture du livre s’imbrique parfaitement dans cette vision. Je suis convaincue que nous sommes, chacun, capable d’accomplir tout ce que nous voulons. C’est la volonté et la détermination qui diffèrent.

Pour mentionner le titre Shanghai pour votre livre, cette ville doit avoir une relation particulière avec votre parcours ? Pouvez-vous nous en dire plus ?

Shanghai est la ville dans laquelle se déroule tout le récit du livre. C’est la ville dans laquelle j’ai tout appris sur les bases du métier, sur ma propre vie et mes aspirations.

Quelles sont les réalités de la vie d’un mannequin ?

Elles sont les mêmes que celles des autres métiers. Il y a des avantages (la visibilité, l’argent…) et des inconvénients (les refus, les crises identitaires…).

Quelle est la réalité des mannequins en Afrique ? Doit-on aller hors du continent pour réussir ?

Il faut savoir différencier les pays où la mode est assez développée et les autres. En Côte d’Ivoire, au Ghana, en Afrique du Sud par exemple on y vit très bien du mannequinat sans avoir à sortir du pays. Et dans les autres pays où la mode tâtonne, il faut effectivement envisager un départ hors des frontières locales.

Quelles sont les valeurs profondes qui vous définissent en tant que femme et mannequin ?

Le respect de soi, de l’autre et de l’environnement ; la fierté africaine et donc le souci de représenter valablement mon pays et par extension mon continent dans toutes mes entreprises. La détermination, le fait d’essayer encore et encore.

Y a-t-il un mannequin qui vous a particulièrement inspirée dans votre parcours ? Si oui, lequel ou laquelle et pourquoi ?

On m’a longtemps appelé la Naomie Campbell de ma ville, et je me suis identifiée à elle avant de savoir et de prendre conscience qu’elle n’était pas ma référence. C’est Alek Wek mon inspiration en tant que mannequin noir qui assume ses cheveux courts, puis la 2e fut Gloria Mika Nzila, la première mannequin gabonaise qui a posé pour des grandes marques.

Est-ce que les couleurs (intérieurs et extérieurs), les différents styles vestimentaires ont une particularité dans votre démarche de mannequin ?

Les couleurs non, pas du tout. En revanche, le style vestimentaire Oui. Un mannequin en robe de soirée talon ne marchera jamais de la même manière que ce même mannequin en jupe basket.

Quelle est la différence entre mannequin et Top Modèle ?

Mannequin est le terme générique pour tous pour tous pratiquants de ce corps de métier et Top Model est le saint Graal, l’exception !

En dehors du mannequinat, Dorinex a-t-elle d’autres combats (engagements) ?

Je lutte pour la libération de parole, je suis viscéralement contre les injustices, je me bats contre les violences quelles qu’elles soient. Je suis une panafricaine fière de ses origines.

Vous êtes mère d’une petite fille, comment concilier la maternité et le mannequinat ? Est-ce compatible ?

Oui totalement, avec un peu d’organisation et le concours du conjoint et de la famille, on arrive à gérer. Il m’arrive d’amener Yami à mes castings

Quelle est votre relation avec le Gabon ?

Ma relation avec le Gabon n’a jamais été aussi belle. Je suis amoureuse du Gabon et tous mes projets sont reliés à mon pays.

Crédit photo : Yann Malotti 

Comment le rapport avec votre corps a-t-il évolué au fil du temps ?

Moqués toute mon enfance parce que trop maigre, j’ai appris à faire avec ce Corps jusqu’au jour où le mannequinat m’a fait réaliser qu’il était convoité. Depuis lors, je le chéris. Pendant la grossesse je l’ai vu changer et je m’étais préparé à accepter ce nouveau corps. Après l’accouchement, il est à 3 kg près redevenu comme avant et je l’aime comme ça. Le mannequinat est le seul métier au monde qui nous oblige à accepter notre corps comme il est. Avec les remarques négatives et positives que l’on peut avoir, il est impératif de se regarder avec sincérité et apprécier qui l’on est.

Que direz-vous aux jeunes filles qui veulent s’engager dans le mannequinat aujourd’hui ?

Que le marché est ouvert, il y a de la place pour tout le monde même si tout le monde ne réussira pas. Il faut se faire confiance et foncer. Nous n’avons qu’une seule vie et c’est dans celle-là qu’il va falloir se réaliser.

Merci

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