William Néria : La philosophie est intimement liée à la spiritualité

William Néria est Docteur en Philosophie de l’Université Paris-Sorbonne et Ph. D. de l’Université Laval (Québec, Canada). Sa thèse de doctorat a été publiée en 2019 aux éditions du Cerf, 2019, sous le titre : Le mythe de la caverne. Platon face à Heidegger. Il est aussi l’auteur de plusieurs autres ouvrages tourant autour de la philosophie et de la spiritualité. Son dernier ouvrage s'intitule : Conversation avec Thérèse de Lisieux, publié aux Éditions Nouvelle Cité. William explore actuellement les questions suivantes : l’histoire de la constitution de la métaphysique à travers l’interrogation de « l’histoire de l’oubli de l’être » impulsée par Martin Heidegger ; les ressemblances et les divergences entre les philosophies occidentales et indiennes, notamment le néoplatonisme et l’advaïta-védanta ; les travaux de religions comparées entre christianisme et hindouisme

Bonjour, William, comment allez-vous?

Bonjour, Pénélope, tout va bien ! L’été est là, la rumeur cuivrée des cigales envahit la Provence, comme dirait Pagnol… même si parfois elles chantent un peu trop fort ! Et comme disait un ami poète : « qu’espérer de mieux ?! ». Et j’ajouterai : « qu’espérer de mieux, si en plus on connait Thérèse de Lisieux !? »

Qu’est-ce qu’un philosophe? Suffit-il d’avoir étudié la philosophie pour être appelé philosophe?

C’est là une question platonicienne au fondement même de cette discipline. Question incessamment remise sur le métier au fil des siècles et qui a reçu des réponses fort différentes. En réalité, la définition de « philosophe » dépend de la façon dont on conçoit la « philosophie ». En effet, dès le commencement de la philosophie, entendue comme discours rationnel pensant le réel, deux grandes écoles de pensée émergent et s’affrontent : celle de Platon et celle d’Aristote. Leur conception de l’objet de la philosophie différant profondément, leur définition du « philosophe » diverge. Pour ma part, je me rallie à Platon qui définit le philosophe, dans le Phèdre, comme un « ami de la sagesse », c’est‑à‑dire un penseur en quête du Bien, d’un bien spirituel qui est la source de toute chose, si on se réfère au mythe de la caverne dans la République.

Alors à la question de savoir s’il suffit d’avoir étudié la philosophie pour être appelé « philosophe », je réponds non ! En effet, si le philosophe est un « ami de la sagesse », ou mieux, un « amoureux de la sagesse », il ne conquerra sa bien‑aimée qu’au prix d’un grand effort qui le mènera à se dépasser lui‑même en vue de l’atteindre. De fait, philosopher ne revient ni à étudier la philosophie, ni à exécuter des joutes intellectuelles, bien que cela fasse partie de la philosophie, mais philosopher revient plutôt à s’enquérir d’une doctrine et à la pratiquer à toute heure du jour et de la nuit, et ce n’est qu’une fois qu’on l’a faite sienne, que l’on s’y est conformé, que l’on a atteint l’idéal qu’elle propose et qu’on l’a transmise à autrui, que l’on peut se dire au sens fort, me semble‑t‑il, « philosophe ». Cela peut paraître radical, mais la sagesse ne s’atteint qu’à cette condition.

Comment avez-vous réagi à la pandémie de la Covid-19 qui a secoué le monde entre 2020 et 2022?

Eh bien… je n’ai pas été apeuré, car étant jeune, je ne faisais pas partie de la cible privilégiée du virus et aussi, parce qu’il y avait des thérapies pour y répondre.

Qu’est-ce qui vous a marqué dans cette pandémie ?                                                               

Pour ma part, la séquence la plus éprouvante du virus ne fut pas celle du virus lui‑même, car je l’ai contracté début 2022, mais ce fut la séquence sociale liée au virus qui m’impacta plus lourdement que la maladie elle‑même. En effet, à l’obligation de l’enfermement général, succéda l’obligation des restrictions et des discriminations sociales, avec notamment la fermeture des bars où j’écris et des églises où je prie, avant que ne lui succède l’obligation vaccinatoire et que finalement, une fois toutes ces obligations disparues, je subisse la seule véritable et légitime obligation : d’être malade et de me soigner librement, comme pour toute autre maladie.

Vous êtes l’auteur de plusieurs livres et vous avez participé à plusieurs ouvrages collectifs. Comment fait-on pour publier autant d’œuvres ?

Pour écrire autant, il n’y a pas de secret, si l’on est prof, on écrira le soir entre deux copies, en prenant beaucoup de cafés, sinon, il y a une autre solution… il faut devenir écrivain à mi‑temps dans un bar… ce qui est mon cas !

Votre intérêt philosophique se fonde sur trois axes, constitution de la métaphysique à travers l’interrogation de «l’histoire de l’oubli de l’être» impulsée par Martin Heidegger; le néoplatonisme et l’advaïta-védanta (christianisme et hindouisme); les philosophies de l’Un. Pourquoi avoir choisi ces axes? Comment les actualiser dans notre monde d’aujourd’hui?

Je n’ai pas l’impression d’avoir choisi ces axes. En vérité, ces axes de recherches sont liés à mes différents travaux universitaires. Mon premier axe est directement lié à ma thèse de doctorat sur le « mythe de la caverne », mon deuxième se rattache à ma passion pour la spiritualité hindoue, alors que le troisième traverse les deux premiers, confirmant mon incessante recherche du premier principe, l’Un, c’est-à-dire Dieu, par‑delà cultures et religions. Néanmoins, je dois avouer que ces axes évoluent, qu’ils sont en marche… mais que la recherche fondamentale à laquelle je me livre, elle, ne change pas.

Je pense que je peux actualiser ces axes dans le monde d’aujourd’hui, car Dieu, qui constitue le ferment de mes recherches, est plus actuel que les temps actuels, car il transcende le temps. En effet, dès que l’on touche Dieu, il nous fait pénétrer là où il n’y a plus de temporalité donc d’actualité, étant l’inactuel le plus actuel.

De Shankara au chant de la Kundalini, il y a comme un fond de spiritualité dans vos écrits, pouvez-vous nous en dire un peu plus ?

Depuis toujours, mon écriture se lie à ma recherche spirituelle. Concernant Shankara, je dois avouer que sa doctrine spirituelle recoupe fidèlement ce qu’il m’a été donné de vivre et que donc, sa façon d’asserter Dieu m’interpelle. Pour la Kundalini, je dirai la même chose, sauf que c’est plus complexe. En effet, ce qui a été rapporté en Occident à son sujet lui est grandement préjudiciable et mérite donc des éclaircissements que j’ai déjà commencé à donner dans mon dialogue : Le chant de la Kundalini et dans mes vidéos disponibles sur YouTube : « La Kundalini en 5 questions ».

Dans un ouvrage collectif sur la philosophie et la spiritualité sorti en 2022, Michael Edwards parle de «philosophie spirituelle», peut-on considérer que c’est aussi votre posture? La philosophie et la spiritualité sont-elles compatibles?

Étant donné l’éloignement actuel du philosophique vis‑à‑vis du spirituel, même s’il existe une phénoménologie chrétienne de nos jours, il est plus que jamais nécessaire de lier philosophie et spiritualité. De fait, si je comprends ce à quoi veut faire référence Michael Edwards, alors « oui ! », j’épouse la même posture que lui.

Oui ! La philosophie est intimement liée à la spiritualité depuis les temps anciens, dans la mesure où je considère que la « sophia», la sagesse, est synonyme de spiritualité. Et même plus, je dirai que la « sagesse », même si elle n’a pas la même racine que le terme « spiritualité », est la quintessence du spirituel, mais c’est une question de définition. La sophia n’est‑elle pas le cœur du Livre de la Sagesse dans la Bible ? Sagesse qui ne se distingue nullement du spiritus, de l’Esprit Saint, c’est‑à‑dire de la spiritualité ?

Comment peut-on traiter philosophiquement du problème de Dieu sans traiter de la spiritualité ni de la religion?

Eh bien, cela peut paraître chose curieuse, mais « Dieu » peut être traité comme un objet théorique détaché de toute spiritualité. Pour se faire, il faut envisager Dieu en le détachant de tout affect humain, ce qui a pour conséquence, aussi malheureuse qu’heureuse, que Dieu soit entrevu abstractivement, sèchement. Spinoza traite Dieu dans un cadre non religieux, mais lui associe nécessairement une spiritualité à travers ses genres de connaissances.

Sinon, je dirai qu’envisager Dieu hors de toute spiritualité est un non‑sens total, ou alors nous ne parlons pas de la même chose, c’est­‑à‑dire d’un principe divin qui a rapport ou non avec l’étant.

En ce qui concerne la religion, je dirai que Dieu n’a jamais désiré que l’on parle de lui au travers d’une religion plus que d’autre chose. La religion est un phénomène lié aux sociétés humaines, Bergson en parle bien, qui vont circonscrire tout ce qui a rapport au spirituel en des représentations et des coutumes singulières. De fait, il me semble que si l’on traite de Dieu en dehors du cadre religieux, je pense notamment au New Age, rapidement se recrée un autre cadre, qui reformule et réitère en ses propres termes les gestes primordiaux de toute religion, aboutissant à des croyances communes et des gestes communs qui engendrent finalement de l’idéologique et du dogmatique… en somme, du religieux ! À moins de changer de Dieu, de dieux et de spiritualité tous les quatre matins, je n’envisage, à terme, comment traiter du divin en dehors de la sphère religieuse.

Peut-on distinguer la philosophie spirituelle des dimensions suivantes de la spiritualité, spiritualité-dévotion, spiritualité-piété, atmosphère spirituelle?

Tout dépend ce que l’on entend par « philosophie spirituelle ». Mais oui ! J’aurai tendance à distinguer la philosophie spirituelle de la pratique dévotionnelle, qui est un élan spirituel du cœur et de l’âme vers Dieu, car la philosophie procède toujours d’une dimension réflexive, même si la philosophie peut mener à une attitude dévote servant son but le plus élevé.

Encore une fois, tout dépend ce que l’on met dans l’expression « philosophie spirituelle », car il se peut qu’une philosophie donnée prescrive de respecter des pratiques religieuses scrupuleuses, je pense, par exemple, à la philosophie du Yoga qui prescrit, entre autres, des exercices respiratoires (pranayama) ou bien d’être non violent (ahimsa).

 À quel endroit vous situez-vous entre la philosophie, la religion et la métaphysique ?           

Eh bien, tout dépend de mes dialogues ! Si je me réfère au Chant de la Kundalini, ma position est assurément philosophico‑métaphysique, alors que si je me réfère à Conversation avec Thérèse de Lisieux, ma position est plus théologico‑religieuse et si je me réfère à mon dernier dialogue sur le Saint‑Esprit, qui n’est pas encore publié, ma position est résolument religieuse, philosophique, et métaphysique à la fois. Toutefois, réfléchissant à votre question, il semble que le duo philosophie/métaphysique constitue chez moi une lame de fond qui croise parfois la religion. Mais, il me semble que vous avez oublié l’endroit principal où je me situe : le spirituel ! lequel donne chez moi tout son relief aux autres.

Pourquoi écrire un livre sur Thérèse de Lisieux ? Quel est votre objectif  ?

Autant que je me souvienne, j’ai connu Thérèse de Lisieux dans mon enfance. Elle m’a toujours accompagné dans ma recherche spirituelle et, souvent, a même été au cœur de ma vie intérieure. De fait, l’ayant connue depuis toujours, j’aurais aimé pouvoir lui parler directement, afin de lui partager mes joies et mes peines. Chose non moins facile, dans la mesure où elle est décédée depuis plus d’un siècle maintenant.

Mais je n’ai pas seulement voulu écrire ce livre pour dialoguer avec elle, j’ai aussi désiré l’écrire pour partager mon vécu intérieur avec ceux qui l’aiment et, dans le meilleur des cas, montrer par où la « petite voie » de Thérèse m’a conduit, et me conduit encore, pour aller à Dieu.  

 En quoi le message thérésien peut-il impacter notre monde?

Je crois que Thérèse est une porte d’entrée pour la foi chrétienne. Évidemment, on dit que le Christ est LA porte, du reste c’est lui qui le dit ! Plus précisément, je pense que Thérèse est une petite porte qui mène au Christ. Et que par‑là, elle dit et redit au monde que la grâce existe et qu’il est possible d’espérer malgré les souffrances. Du reste, en voyageant dans le sud de l’Inde, dans le Tamil Nadu, à Pondichéry ou à Velankanni, j’ai vu nombre de statues de la petite Thérèse. J’ai donc l’impression que dans et pour le monde, elle continue d’être source d’inspiration.

Quand je vois le foisonnement des spiritualités et notamment l’émergence des coachs en développement personnel, je me souviens toujours de cette pensée que l’on attribue à Malraux, à tort ou à raison, «Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas». Pensez-vous que nous sommes dans l’ère de la spiritualité ou bien devrions‑nous envisager un retour du religieux?

Tout ou presque aujourd’hui pourrait entrer dans la définition du développement personnel. Il y a même des coachs spirituels ! Mais à sa manière, le prêtre n’est-il pas aussi un coach spirituel? Il apparaît donc difficile de séparer le spirituel du religieux, dans la mesure où le spirituel est dans le religieux et que le spirituel hors religieux se nourrit du religieux. Toutefois, on observe, du moins dans les pays les plus déchristianisés, que le développement personnel a séduit une part non négligeable de personnes autrefois nativement dévolues à l’Église. Vous rendez‑vous compte qu’en France il n’y a que 2% de fidèles à la messe du dimanche ! Où sont donc les ex‑fidèles et ceux qui ne l’ont jamais été ? Ont‑ils été happés par les nouvelles spiritualités ? Toutefois, je connais des personnes qui mélangent christianisme et croyance New Age, par exemple. Alors, je pense que pour l’instant, du moins en France, notre siècle est plus spirituel que religieux. Mais la question cruciale est de savoir si ce « spirituel » est authentiquement spirituel ? A contrario, si je pense à l’Inde ou la Thaïlande, par exemple, chez eux, le siècle est résolument religieux.

Que serait une éthique de la spiritualité ?

L’ombre de la vraie spiritualité ! Je blague. Si l’on s’entend, dans l’idéal, une éthique de la spiritualité permettrait de distinguer ce qui est juste de ce qui ne l’est pas, et aurait pour caractéristique de distiller des valeurs spirituelles dans des champs où, justement, le spirituel n’est pas attendu, pensons par exemple aux questions environnementales ou d’organisation du travail.

 Est-il possible de mener une guerre contre les spiritualités dites fausses ? Un monde sans spiritualité est-il possible?

Il y a nombre d’idéologies ou de mouvements contemporains qui se disent « spirituels » et en chacun d’eux, il y a probablement des éléments authentiques qui se mêlent à des fabulations abracadabrantesques. Ainsi, il n’est pas aisé de faire la part des choses. Je pense donc que le point le plus saillant pour savoir si une spiritualité est « fausse », c’est quand elle prône un accroissement égotique de la personne, alors que les spiritualités traditionnelles mettent l’égoïté en défaut afin que la personne s’ouvre à Dieu et aux autres. La guerre la plus efficace contre les fausses spiritualités commence donc en soi-même, le reste ira tout seul.

Il semble que les hommes aient naturellement besoin de spiritualité. Nombre de personnes croient en « quelque chose » qu’ils ne cernent pas tout à fait et, à leur sens, ont une spiritualité. D’autres encore croient aux esprits, mais ne croient pas en Dieu, ou bien croient à Dieu, mais ne croient pas aux esprits. Toutes les formules existent et confinent à une spiritualité différente. Ce qui me laisse penser que le monde ne serait pas monde s’il n’y a pas de spiritualité. L’exemple de la Russie à ce sujet est patent ! Ces dernières décennies, les Russes sont revenus à l’Orthodoxie, malgré ce qu’ils firent à leur propre religion au XXe siècle.

Parfois je me demande à quoi peut nous servir le mythe de la caverne aujourd’hui.

Ah bon… ?! Pourtant le mythe de la caverne est tout à fait indiqué pour comprendre le problème fondamental qui nous enchaîne à notre condition souffrante et le pharmakon que l’on peut lui administrer pour la soulager. Mais pas que ! Le mythe de la caverne permet aussi de comprendre que sous l’apparence des étants se cache quelque chose d’autre et que donc le monde ne se limite nullement à ce que l’on en voit ou saisit par les sens et l’intellect. C’est pourquoi ce mythe platonicien a été et est la matrice idéelle des sciences en Occident. De fait, le mythe de la caverne ne sert à rien et, paradoxalement, sert à tout, dans la mesure où en toute chose, il apparaît comme le gradient de la vérité, laquelle configure et préside notre rapport au monde. Rien de moins !

Une dernière question, William, êtes-vous un mystique ?     

 (L’intéressé reste silencieux) …!

Merci de nous avoir accordé ce temps

Pénélope Mavoungou

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