Qui êtes-vous ? Est-ce que vous pouvez vous présenter à nos lecteurs ?
J’ai 44 ans. Je suis une passionnée de randonnées pédestre, de voyage et de croissance personnelle.
Vous êtes éducatrice de formation et vous travaillez dans le domaine de l’informatique. Devenir coach de vie aujourd’hui représente quoi pour vous ?
Cela représente l’aboutissement d’un long processus qui a permis de vraiment trouver ce qui m’allume, qui correspond à mes valeurs et qui vient donner un sens à ma vie. C’est la voie que je choisis pour me donner l’opportunité de vivre un style de vie qui m’appelle, soit celui d’être travailleuse autonome et pouvoir un jour, travailler à distance tout en voyageant.
C’est aussi cesser de mettre à profit mon potentiel pour les objectifs des autres, mais plutôt le consacrer à mes propres objectifs d’accomplissement personnel tout en soutenant une cause qui me tient à cœur pour faire une différence dans le monde. C’est contribuer à l’évolution de l’être humain.
Devenir coach de vie après un parcours particulier… Pour quelle mission ?
Cela peut paraître cliché, mais c’est ma mission qui m’a trouvée et moi je choisis de l’honorer, soit celle des femmes qui font le choix de miser sur elle, reprendre leur pouvoir et créer une vie épanouissante, que ce soit à la suite d’une relation toxique ou non.
Quel est le rôle d’un coach de vie ? Y a-t-il une différence avec mentor, conseillère, éducatrice ou psychologue ?
Mentor
Personne d’expérience qui en accompagne une autre dans l’apprentissage d’un métier. Le mentor transmet son savoir, son expertise et offre son soutien.
Psychologue
Expert du comportement, des émotions et de la santé mentale, il.elle intervient auprès des personnes qui éprouvent de la détresse ou des difficultés psychologiques.
Éducatrice spécialisée
Spécialiste en adaptation humaine au niveau de la santé mentale et des relations humaines. Aide les gens à développer ou à retrouver des compétences pour l’atteinte d’un niveau optimal d’un fonctionnement personnel et en société.
Consultante
Fournit des conseils dans le domaine dont il est l’expert.
Coach de vie transformationnelle
- Une coach n’est ni une mentore ni une consultante.
- Elle n’est pas une psychologue, car elle ne travaille pas avec les gens en détresse. Elle doit les référer.
- Elle ressemble plus à une éducatrice, car elle offre de l’accompagnement aux gens pour surmonter des difficultés et franchir des étapes importantes de la vie.
La différence, c’est que la coach accompagne la personne à trouver ses propres solutions et pour la mise en action vers des objectifs précis. Elle favorise les prises de conscience chez la personne sur son potentiel inexploité et le fait qu’elle est un être multidimensionnel (concept des sous-personnalités). C’est là qu’on parle de transformation.
Le concept Metanoia est très précis du point de vue de son étymologie et peu utilisé dans le monde actuel. Pouvez-vous nous raconter la petite histoire entre ce concept (Metanoia) et vous et pourquoi l’avoir choisi ?
À la suite de mon passage d’une durée d’un mois dans un hébergement pour femme, je me suis retrouvée seule dans mon nouveau chez moi. Je devais trouver comment me reconstruire.
J’ai beaucoup lu et commencé à prendre des notes. C’est à partir de là que j’ai créé une expérience transformationnelle qui favorise la prise de conscience de ses croyances limitantes.
J’ai voulu trouver un nom à cette expérience ainsi créée et je me suis fait un « brainstorm » avec moi-même. Metanoia est un mot trouvé lors de mes lectures (malheureusement, je ne saurais plus dire laquelle). C’était le mot qui exprimait le plus ce que je ressentais et ce que j’avais vécu, soit la description du choc de l’illusion qui s’effondre (déni) et l’apparition de la lucidité. Choisir de changer de paradigme et s’engager sur le chemin de la responsabilisation.
Est-ce qu’orienter vos services vers le genre féminin a une source ?
Le fait de l’avoir moi-même vécu et d’avoir fait le constat d’une réalité de notre société à ce sujet, soit celle que lorsque les femmes quittent les hébergements d’urgence, elles se retrouvent souvent isolées, sans trop savoir et comprendre comment faire pour se reconstruire.
Je me sens davantage outillée pour accompagner les femmes sur le sujet précis des relations toxiques et le processus de reconstruction. Toutefois, pour une démarche de coaching plus général en lien avec tout autre objectif, ce n’est pas exclu qu’un jour j’accompagne les hommes.
Quelles sont les valeurs profondes qui vous définissent en tant que coach ?
Trois valeurs fondamentales me motivent en tant que coach.
Courage
Cela prend énormément de courage pour oser quitter une relation qui ne convient plus, vivre autrement et affronter l’inconnu. Sans compter les pertes (financières, relationnelles …) qui souvent s’ensuivent ainsi que la violence post-séparation qui parfois continue.
Libération
Tout un système de croyances limitantes et de blessures émotionnelles empêche la liberté d’être soi. Il est possible de se libérer de ce bagage souffrant et de vivre heureuse et épanouie.
Transformation
Parce que je crois que chacune d’entre nous peut devenir la personne qu’elle est appelée à devenir et possède en elle les solutions pour y arriver.
Y a-t-il un livre qui vous a particulièrement inspiré dans votre parcours ? Si oui, lequel et pourquoi ?
« Je suis un chercheur d’or » de Guillaume Dulude, est un livre qui favorise la compréhension de la communication au niveau des relations interpersonnelles.
Un autre livre qui fait découvrir des clés essentielles pour un mieux-être et comment se retrouver, le tout sous forme de parcours initiatique romancé et tout en légèreté, est le livre de Maud Ankaoua : « Plus jamais sans moi ! »
Est-ce que les voyages (intérieurs et extérieurs) ont une particularité dans votre démarche de coaching ?
Je souhaite éventuellement organiser des retraites et des voyages organisés, incluant des ateliers de coaching pour apprendre à mieux se connaître, à faire émerger l’inexploité. Voyager à l’intérieur de soi tout en voyageant à l’extérieur.
Si les gens veulent s’engager dans votre parcours, comment doivent-ils procéder ?
Deux options sont possibles présentement :
- Vivre le parcours Metanoia, qui s’adresse uniquement aux femmes qui vivent ou qui ont déjà vécu une relation toxique. Ce n’est pas pour les femmes qui sont en situation de crise ou d’urgence, mais bien pour celles qui sont en processus de reconstruction. Il faut être prête pour vivre cette expérience.
- Opter pour du coaching. Pas besoin d’avoir vécu une relation toxique pour s’engager dans une démarche de coaching. Cela s’adresse à toutes les femmes qui souhaitent trouver des solutions ou atteindre de nouveaux objectifs, peu importe la sphère de vie (amoureuse, travail, personnel…).
Un premier appel contact gratuit permet d’échanger avec moi pour discuter de tes besoins et voir si l’une ou l’autre de ces options pourrait correspondre à tes besoins.
Quelle est votre définition du féminisme ?
Je suis féministe dans le sens où je suis en faveur des dynamiques égalitaires entre les hommes et les femmes, et ce, malgré nos différences intrinsèques et biologiques. Cela passe par l’éducation. Apprendre à d’abord s’aimer puis développer ses habiletés de communications relationnelles avec les autres. Apprendre à détecter les signaux d’une relation malsaine et toxique afin d’être en mesure de faire un choix lucide au niveau relationnel et surtout, développer sa capacité à penser par soi-même.
Votre mot de la fin
J’aimerais te dire qu’il est possible de s’en sortir et de ne plus répéter ce type de relation. Ose transformer ta vie ! Tu n’en as qu’une seule. La seule certitude que j’aimerais partager avec toi c’est qu’il n’y a que toi qui t’accompagneras jusqu’à la fin de tes jours, alors ce serait dommage de ne pas apprendre à mieux te connaître, à t’aimer davantage et te donner la chance de vivre autrement !
Je te laisse sur cette citation que j’adore :
« La vie est un risque. Si tu n’as pas risqué, tu n’as pas vécu. C’est ce qui donne un goût de champagne ! » — Sœur Emmanuelle
Nathasha Pemba