Il suffit parfois d’une rencontre de regards ou d’une parole ou d’un service échangé, pour que deux êtres sachent immédiatement qu’il y a entre eux une sorte de communauté métaphysique et qu’à travers la médiation des qualités, ils découvrent déjà une solidarité de leurs essences personnelles[i]
[i] Maurice Nédoncelle, La réciprocité des consciences, Paris, Aubier, 1942, p.17.
Athènes, le 14 avril 2007
Bonjour Sophia,
Ce fut un plaisir de vous rencontrer et d’échanger avec vous. Vous êtes une belle personne. Merci pour le livre de la Sagesse Maât que vous m’avez offert. Je prendrai le temps de le scruter. Qui pourrait donc vous résister ?
Je me sens avec vous en pleine confiance.
Je vous embrasse très fort.
Philémon.
Athènes, le 16 avril 2007
Bonsoir Philémon,
Moi aussi, j’ai été heureuse de discuter avec vous. Pour un homme de votre âge, je vous trouve bien conservé… Même si j’ai un faible pour les philosophes en général, je reconnais que vous êtes un bel homme, particulièrement charmant et bien séduisant. Et la couleur bleu marine vous va si bien ! Et puis je n’aurais jamais pu imaginer que vous aviez un sens si profond de la Transcendance, alors que vous ne croyez en rien. Vous me plaisez beaucoup, professeur.
Je pense que vous êtes simplement ce que vous apparaissez : quelqu’un de bien. J’apprécie beaucoup que vous parliez de la confiance : c’est fondamental. Thérèse de Lisieux, une mystique du XIXe siècle a écrit : « C’est la Confiance, rien que la confiance qui doit nous conduire à l’Amour ». C’est formidable, parce qu’elle écrit toujours Amour avec un grand A. Moi aussi je pense que sans confiance à la base, rien ne peut tenir, car c’est la confiance aussi qui nous conduit à la Confiance. Je vous souhaite bien de bonnes choses…
Philosophiquement vôtre,
Sophia.
Athènes, le 18 avril 2007
Sophia,
Merci beaucoup. Nous sommes parfaitement d’accord.
Cette allusion à Thérèse de Lisieux au sujet de la confiance est bien vraie. Tu m’as fait penser à Balzac, dans sa « lettre à l’étrangère ». C’est un peu hors contexte, mais il me vient l’envie de te le citer. Il écrivait ceci : « Ne détruis jamais la confiance qui est notre seul bien complet dans cet amour si pur. N’aie pas de jalousies qui n’ont jamais de fondement. Tu sais combien les malheureux sont fidèles ; les sentiments sont tout leur trésor, leur fortune, et nous ne pouvons pas être plus malheureux que nous le sommes ici. » Ah j’allais oublier ! J’apprends aussi beaucoup auprès de toi. T’ai-je déjà dit que tu es une belle femme ? Amoureusement tienne.
Phil.
Athènes, le 19 avril 2007
Mon philosophe adoré,
Vous ai-je déjà dit que vous étiez beau comme un dieu grec ?
Vous incarnez la sagesse et il se dégage en vous cette force et cette beauté propre aux dieux grecs de l’Antiquité. En plus vous êtes un grand et un bon orateur. Vous me plaisez réellement. Je sais que vous n’avez pas dû le remarquer, mais chaque fois que vous posiez vos beaux yeux verts sur moi, vous me faisiez vibrer de l’intérieur comme de l’extérieur. Au moment où je vous écris, j’ai envie de vous serrer très fort dans mes bras. Dites-moi, n’auriez-vous pas étudié l’histoire de l’art ?
Je vous aime beau dieu.
Sophia