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La fatigue de la haine – Daniel Guénette : l’élégie d’un monde en sursis

Dans La fatigue de la haine, Daniel Guénette explore cette zone crépusculaire où la beauté du monde côtoie sa destruction annoncée. Entre célébration fragile et désarroi lucide, ce recueil poétique interroge notre époque avec la délicatesse d’un observateur qui refuse autant la complaisance que le désespoir. À l’heure où les idéaux s’effritent et où les consciences semblent engourdies, le poète propose une méditation élégiaque sur ce qui demeure encore à sauver de l’émerveillement.

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« Une enfance de sable » – Liliane Blanc : la mémoire coloniale à hauteur d’enfant

Dans l’oasis d’Ouargla, au crépuscule de l’Algérie française, une petite fille de cinq ans découvre le monde. Une enfance de sable de Liliane Blanc, publié aux Éditions de la Grenouillère, nous plonge dans cette Algérie de la fin des années 1940, à travers le regard de Millie qui suit son père militaire et sa mère espagnole dans ce territoire aux équilibres fragiles. Entre récit d’apprentissage et témoignage historique, ce roman interroge notre rapport à la mémoire coloniale avec une délicatesse rare.

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« Rupture et avènement » de Lélia Young : une poésie de fracture et de lumière

Le titre Rupture et avènement résume toute la dynamique du recueil : entre effondrement et élévation, il désigne ce point critique où l’humain bascule de l’ombre vers la lumière. On y lit à la fois la douleur d’un monde fragmenté et l’espérance d’une conscience renouvelée, unifiée, cosmique.

La quatrième de couverture évoque un « cri d’espoir dans le désespoir d’être ». Ce souffle paradoxal évoque Paul Éluard ou René Char, poètes de la lucidité traversée d’espérance. La voix de Lélia Young se place dans la continuité de cette poésie qui ne nie ni la chute ni la lumière, un chant à la fois mystique et cosmologique, proche de Saint-John Perse, Césaire ou Novalis.

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« Les Zigzags du destin » de Melchior Mbonimpa : l’exil entre désillusion et dignité

Comme l’indique le titre du recueil, « Les Zigzags du destin » explore les détours imprévus et souvent douloureux que prend la vie humaine, en particulier celle des migrants africains en Occident. La quatrième de couverture souligne que les personnages sont « expatriés pour la plupart, qui se sont laissé conduire et éconduire par la vie », insistant sur l’idée de perte de contrôle et d’adaptation forcée.
La dimension tragique du choix, imposé ou assumé, traverse l’ensemble du recueil. Chaque nouvelle illustre une collision entre espoir et réalité, modernité et tradition, liberté et contrainte. Le destin n’est pas linéaire. Il est brisé, erratique, parfois cruel.

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La Nuit de Hallnaut Engouang : un roman de la perversion sociale

Le choix du titre La Nuit est hautement symbolique. Plus qu’un simple décor, elle devient un espace moralement obscur, où se nouent les drames et se scellent les pactes. C’est la nuit des actes inavouables, du secret et du sacrifice. Chez Engouang, elle prend une dimension presque mythique, enveloppant les personnages d’un voile d’opacité et de vertige.

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« Parcelle à vendre » d’Arian Samba : roman tragi-comique d’un rêve qui s’effondre

Avec Parcelle à vendre, l’écrivain congolais Arian Samba signe un roman au ton aigre-doux, oscillant entre farce politique, satire sociale et chronique interculturelle. À travers l’histoire d’un couple mixte, une Européenne paléontologue et un Congolais de la diaspora, venu à Brazzaville pour construire un pied-à-terre en vue de recherches scientifiques, l’auteur livre une critique aussi mordante que lucide du chaos foncier dans une société où corruption, gangstérisme ordinaire et absurdité administrative s’entrelacent au quotidien. Ce roman à la fois drôle, inquiétant et révélateur interroge autant les illusions de la diaspora que les tensions structurelles d’un pays où la terre, au lieu d’être un socle, devient un gouffre.

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“La dernière volonté du bourreau” d’Eugenia Kononenko

La dernière volonté du bourreau est un roman dense, essentiel, qui s’inscrit dans la lignée des grandes œuvres traitant de la mémoire traumatique du XXe siècle. Il interroge la liberté, le silence, la transmission, et pose la question brûlante de la responsabilité individuelle dans les systèmes totalitaires. À l’heure où l’histoire semble parfois se répéter, Eugenia Kononenko nous rappelle que sans vérité, il n’y a pas de paix, et que sans mémoire, il n’y a pas de liberté.

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« Une lueur dans la nuit » d’Edmond Ndong Ella

Une lueur dans la nuit retrace le parcours de Stefan, un jeune homme issu de l’arrière-pays, plein d’idéaux, qui quitte son village pour Libreville avec le bac en poche, animé par l’ambition de réussir. Rapidement confronté à une épreuve brutale – un accident qui le cloue neuf mois à l’hôpital et compromet ses projets universitaires –, Stefan devra apprendre à se reconstruire, à faire le deuil de ses rêves initiaux et à tracer un nouveau chemin. Le roman, profondément humain, explore des thèmes forts : résilience, amour, rejet, solidarité, ambition et sacrifice.

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« Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que cela ne peut s'exprimer qu'en répondant : Parce que c'était lui, parce que c'était moi. »

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